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Home Communiqué Société Civile Madagascar. SeFaFi: du bon usage de la Haute cour constitutionnelle

Madagascar. SeFaFi: du bon usage de la Haute cour constitutionnelle

SeFaFi

SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

Observatoire de la Vie Publique

Lot III M 33 K Andrefan’Ambohijanahary, Antananarivo 101

Tél. 032 59 761 62 Email : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Du bon usage de la Haute Cour Constitutionnelle

La publication rĂ©cente d’une longue interview du prĂ©sident de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC)[1] a interpellĂ© et intriguĂ© nombre de citoyens. Pourquoi cette sortie mĂ©diatique d’une institution dont les membres sont quasiment inconnus, leur nomination se faisant en toute discrĂ©tion, le grand public n’étant informĂ© ni de leurs compĂ©tences ni de leurs parcours[2] ? Dans le passĂ©, certains de ses membres ont pourtant exercĂ© plusieurs mandats, d’autres sont restĂ©s en place bien au-delĂ  de 7 ans - durĂ©e de leur mandat imposĂ©e par la Constitution[3].

Il n’empĂȘche : l’institution elle-mĂȘme, peu connue et encore moins comprise, n’a cessĂ© d’influencer fortement la vie de la nation. Les familiers de la vie politique retiennent surtout son rĂŽle en matiĂšre d’élection : la HCC a Ă©tĂ© au centre des crises politiques et Ă©lectorales de 2001-2002, de 2009 et encore de 2013[4]. C’est aussi une institution qui, en dĂ©pit de son effectif limitĂ©, bĂ©nĂ©ficie d’une part disproportionnĂ©e du budget de l’État, lui permettant un train de vie surprenant fait de voyages, de vĂ©hicules et d’autres facilitĂ©s – Ă  l’abri de tous les regards et de toute redevabilitĂ©[5].

RĂŽle Ă©lectoral

La HCC « statue sur le contentieux des opĂ©rations de rĂ©fĂ©rendum, de l’élection du PrĂ©sident de la RĂ©publique et des Ă©lections des dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs »[6], et « proclame le rĂ©sultat officiel des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives, ainsi que des consultations par rĂ©fĂ©rendum »[7]. C’est le rĂŽle le mieux connu du public et pour lequel les attentes par rapport aux Ă©lections Ă  venir sont grandes. Au vu des performances des prĂ©cĂ©dentes Hautes Cours Constitutionnelles, il est donc hautement souhaitĂ© que l’actuelle respecte pour elle-mĂȘme et qu’elle fasse respecter par les autres le verdict des urnes et la sincĂ©ritĂ© du prochain scrutin.


Vérification de la conformité des lois à la Constitution

La HCC statue Ă©galement sur la conformitĂ© Ă  la Constitution des traitĂ©s, des lois, des ordonnances et des rĂšglements autonomes[8]. Mais force est de constater qu’elle joue un rĂŽle de plus en plus important dans la confection de nos lois. Elle est largement plus compĂ©tente, en termes d’expertise sinon de sophistication juridique, que les deux institutions qui Ă©laborent et votent nos lois (l’ExĂ©cutif et le Parlement). Aussi s’ingĂšre-t-elle de plus en plus, sous couvert de vĂ©rification de conformitĂ© avec la Constitution, dans le processus d’élaboration de ces lois – bien qu’elle soit composĂ©e de juges non Ă©lus. Elle le fait en dĂ©clarant inconstitutionnels certains sujets lĂ©gislatifs sur lesquels la Constitution est peu explicite, voire muette. Il en rĂ©sulte qu’un certain nombre de dĂ©clarations de non-conformitĂ© se basent sur de pures opinions personnelles, ou sur une comprĂ©hension subjective de ce que dit ou veut dire la Constitution. RĂ©guliĂšrement, par des avis de plus en plus longs, la HCC se prononce contre des articles entiers ou des lois entiĂšres, dans un contexte oĂč le lĂ©gislateur saisit Ă  peine de quoi il est question et ce que cela veut dire.

Par contre, sont davantage connues du public les dĂ©cisions rĂ©centes qui, de l’aveu de la HCC elle-mĂȘme, ne se cantonnent pas « aux volets purement juridiques » et peuvent ĂȘtre « perçues dans un sens politique ». Tel est le cas de la dĂ©cision n° 18-HCC/D3 du 25 mai 2018, qui a imposĂ© de dissoudre le gouvernement alors que la question posĂ©e portait sur la dĂ©chĂ©ance du PrĂ©sident. Il en est de mĂȘme lorsque la HCC « recommande » de tenir sĂ©parĂ©ment les Ă©lections prĂ©sidentielles et les lĂ©gislatives, en arguant du fait que « les lĂ©gislatives doivent servir Ă  chercher une majoritĂ© claire pour le prĂ©sident de la RĂ©publique ». Cette obligation, nullement mentionnĂ©e dans la Constitution, n’est en rĂ©alitĂ© qu’un avis personnel Ă©mis par la HCC, avis qui devient alors une loi de la RĂ©publique.

Constatation similaire, lorsque la HCC prĂ©tend que le « mandat impĂ©ratif n’est pas applicable dans un systĂšme dĂ©mocratique » : cela peut ĂȘtre vrai, mais ce n’est pas ce que dit la Constitution. « C’est la Constitution qui prime », a prĂ©tendu le PrĂ©sident de la HCC ; certes, mais visiblement pas dans le cas du mandat impĂ©ratif.

Un dernier exemple, aux enjeux considĂ©rables, concerne les rĂšgles applicables Ă  l’intĂ©rim d’un PrĂ©sident de la RĂ©publique candidat Ă  sa succession, que la Constitution oblige Ă  dĂ©missionner soixante jours avant le scrutin. À l’occasion des Ă©lections Ă  venir et en l’absence d’une loi votĂ©e par le Parlement[9], la HCC a dĂ©cidĂ©, de sa propre initiative, de « clarifier et dĂ©finir le rĂŽle de cet intĂ©rim ». Ainsi donc, dans le systĂšme reprĂ©sentatif qui est le nĂŽtre, et oĂč la loi doit ĂȘtre l’expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale, il revient Ă  la Haute Cour Constitutionnelle de dĂ©terminer les rĂšgles applicables Ă  un intĂ©rim Ă  la tĂȘte du pays pendant la pĂ©riode Ă©lectorale !


RÎle de régulation ?

Enfin, la HCC « rĂšgle les conflits de compĂ©tence entre deux ou plusieurs Institutions de l’État ou entre l’État et une ou plusieurs CollectivitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es ou entre deux ou plusieurs CollectivitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es » [10]. Selon le PrĂ©sident de la Cour, les juridictions constitutionnelles, surtout africaines, ont un rĂŽle de rĂ©gulation des institutions. Mais dans les questions qui nous concernent ici, il s’agit de rĂ©gler des conflits politiques, et non pas des conflits de compĂ©tence comme prĂ©vu par la Constitution. Ne pas prononcer la dĂ©chĂ©ance du PrĂ©sident de la RĂ©publique ne revenait pas Ă  appliquer la Constitution et le droit comme prĂ©vu, mais Ă  dĂ©fendre les institutions de la RĂ©publique par la HCC, dit son PrĂ©sident : la dĂ©cision n° 18-HCC/D3 du 25 mai 2018 cherchait Ă  « stabiliser la situation », « juste pour quelques mois, mais non pas [de maniĂšre] dĂ©finiti[ve], dans un objectif de pouvoir organiser les Ă©lections ». RĂ©pĂ©tons-le : le rĂŽle de rĂ©gulation des institutions, par la sortie du cadre purement juridique, n’est pas prĂ©vu par la Constitution.

MĂȘme si l’initiative de stabilisation est louable, sa mise en Ɠuvre n’est pas sans danger, en raison du risque de dĂ©rapage ou d’abus d’une position dominante. Ce n’est pas la premiĂšre fois dans notre histoire que la HCC s’est prononcĂ©e en se dĂ©tournant des rĂšgles du droit, de sorte que ce qui aurait dĂ» ĂȘtre l’exception est devenu la rĂšgle. Certes, le PrĂ©sident de la Cour nous assure qu’« une fois la situation normalisĂ©e, les dĂ©cisions vont se cantonner aux volets purement juridiques ». Mais quand la situation sera-t-elle normalisĂ©e ? Et qui dĂ©cidera que nous appliquerons Ă  nouveau les rĂšgles du droit ? Rappelons-nous que les arrĂȘts et les dĂ©cisions de la HCC ne sont susceptibles d’aucun recours. L’impression d’une omnipotence sans les freins et contrepoids habituels d’une RĂ©publique commence Ă  se faire sentir. DĂšs lors, qui gardera les gardiens du temple ? Il ne reste que le peuple, l’opinion publique, ou la volontĂ© gĂ©nĂ©rale exprimĂ©e par le biais de la loi. De quoi prendre peur.

Outre les problĂšmes inhĂ©rents Ă  la Constitution elle-mĂȘme, l’impasse dans laquelle se trouve le pays de maniĂšre rĂ©currente tient pour une large part Ă  l’incompĂ©tence juridique et Ă  l’inconsistance politique du pouvoir lĂ©gislatif. Apparemment, les lĂ©gislateurs prĂ©fĂšrent les votes unanimes Ă  main levĂ©e et les manifestations de rue, Ă  l’accomplissement rigoureux de leur fonction premiĂšre : voter la loi. L’incapacitĂ© autant que la dĂ©mission collective des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs ouvrent la porte Ă  toutes les manipulations, qu’elles soient le fait de l’exĂ©cutif, de l’argent facile ou de la dĂ©magogie. De sorte que la HCC pourra continuer Ă  se prĂ©valoir de l’urgente obligation de « dĂ©fendre l’institution prĂ©sidentielle » et de « stabiliser les institutions » 

Antananarivo, 21 août 2018



[1]. L’Express de Madagascar du 3 aoĂ»t 2018.

[2]. Contrairement au modĂšle amĂ©ricain, par exemple, oĂč les membres dĂ©signĂ©s par le PrĂ©sident doivent ĂȘtre approuvĂ©s par la majoritĂ© du SĂ©nat qui, par ce processus d’approbation, dissĂšque la carriĂšre et les Ă©crits des juges nommĂ©s.

[3]. Une durĂ©e que la prĂ©sente Cour cherche Ă  violer en fixant la fin de leur mandat, non au 7Ăšme anniversaire de leur propre prestation de serment, mais 7 ans aprĂšs l’arrivĂ©e du dernier nommĂ© au sein de la Cour.

[4]. Quand les membres de la CES Ă©taient, en fait, des membres de la HCC.

[5]. Pour 2018, la HCC qui compte 9 membres, dispose d’un budget de 7,295 milliards d’Ariary (dont la moitiĂ© en indemnitĂ©s) - soit une moyenne de 810 millions Ar par membre. Ces chiffres sont Ă  comparer, par exemple, avec ceux de l’AssemblĂ©e Nationale qui compte 151 membres et dispose d’un budget de 50,553 milliards d’Ar (dont 26,151 milliards d’indemnitĂ©s), soit une moyenne de 335 millions Ar par membre.

[6]. Constitution, article 116, alinéa 4.

[7]. Idem, art. 116, alinéa 5.

[8]. Idem, art. 116, alinéa 1.

[9]. Dans le communiquĂ© intitulé : Les Ă©lections Ă  venir, Ă  l’image des prĂ©cĂ©dentes ?, le SeFaFi s’en Ă©tait inquiĂ©tĂ© dĂšs le 1er avril 2017 : « Il existe toutefois un vide juridique complet en ce qui concerne les rĂšgles applicables Ă  l’intĂ©rim assurĂ© par le PrĂ©sident du SĂ©nat ».

[10]. Constitution, art. 116, alinéa 2.

 

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SeFaFi

SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

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Ho fampiasana tsara

ny Fitsarana Avo momba ny LalĂ mpanorenana

Navoaka hovakian’ny besinimaro ny resaka lava be nifanaovan’ny filohan’ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana (HCC)[1] tamin’ny mpanao gazety, ka sadaikatra sy lasa saina ny maro amin’ny olom-pirenena. Inona no namoahan’io andrim-panjakana io lahatsoratra an-gazety toy izany, ny mpikambana ao aminy anefa tsy misy mpahalala satria natao mangingina tany ny fanendrena azy, tsy fantatry ny olona akory izay mety ho fahaizany, na ny dingana vitany, na ny fomba fijeriny ny zava-misy[2] ? Nisy mpikambana efa tao taloha ary nahavita fotoam-piasana tao imbetsaka, misy ny efa nihoatra ny 7 taona no nipetrahany tao – io no fe-potoana iasana voalazan’ny Lalàmpanorenana[3].

Na izany aza anefa, io andrim-panjakana vitsy mpahalala sy tsy fantatra io izay tena dikany dia nanana ny fiantraikany goavana hatrany teo amin’ny fiainam-pirenena. Ireo izay manaraka akaiky ny fiainana politika dia mahalala tsara ny anjara asany amin’ny fifidianana : ny HCC no fototry ny krizy politika taorian’ny fifidianana tamin’ny 2001-2002, sy tamin’ny 2009 ary koa tamin’ny 2013[4]. Io andrim-panjakana io koa, na dia vitsy aza ny mpikambana ao, dia anokanana volam-panjakana mihoa-pampana, hany ka mahavariana ny mijery ny fari-piainan’ny mpikambana ao : fivahinianana any ivelany sesilany, fiarakodia sy tombontsoa isan-karazany – takontakonana tsy hisy mpahita ary tsy itakiana asa aminy[5].


Misahana fifidianana


Ny HCC no « manapaka ny fifanolanana mikasika ny fanatontosana ny fitsapan-kevi-bahoaka, ny fifidianana ny Filohan’ny Repoblika sy ny solombavambahoaka ary ny loholona »[6] ary izy no « manambara amin’ny fomba ofisialy ny vokatry ny fifidianana ny filohan’ny Repoblika sy ny solombavambahoaka ary ny fitsapan-kevi-bahoaka »[7]. Ireo no asany fantatry ny olona indrindra ary zava-dehibe no andrandrain’ny besinimaro aminy amin’ity fifidianana manaraka ity. Raha itodihana ny nataon’ny HCC tany aloha, dia irariana fatratra ny hanajan’ny HCC ankehitriny, sy hampanajany koa, ny vokatry sy ny fahamarinan’ny fifidianana ho avy.


Fanamarinana ny lĂ lĂ na araka ny LalĂ mpanorenana


Ny HCC koa no manapaka raha tena mifanaraka amin’ny Lalàmpanorenana tokoa ny fifanekena, ny lalàna, ny hitsivolana sy ny fitsipika manokana[8], ary tsy mitsaha-mitombo ny andraikitra raisiny amin’ny famoronana lalàna.

Ny HCC dia manam-pahefana betsaka lavitra noho izy mahay lalàna (na koa noho ny fahaizany manamboaboatra azy tafahoatra) raha ampitahaina amin’ireo andrim-panjakana roa hafa izay mamorona sy mandany ny lalànantsika (ny Mpanatanteraka sy ny Antenimiera), hany ka lasa miditra lalina any amin’ny fanamboaran-dalàna koa izy – nefa mpitsara tsy mba voafidy no mpikambana ao. Izy no manambara fa tsy mifanaraka amin’ny Lalàmpanorenana ny resaka mikasika ny lalàna tsy hentitra na tsy voateny mihitsy ao amin’ny Lalàmpanorenana. Ny vokatr’izany dia misy fanambarana zavatra maromaro lazaina fa tsy mifanaraka amin’ny Lalàmpanorenana nefa tsy mifototra afa-tsy amin’ny hevitry mpitsara manokana, na amin’ny fandraisana manokana izay lazaina na tian’ny Lalàmpanorenana holazaina. Noho izany dia misy fanambarana mihalava hatrany avoakan’ny HCC ombieny ombieny enti-manohitra andinin-dalàna na fehezan-dalàna manontolo mihitsy aza, tsy takatry ny sain’ny mpanao lalàna intsony izay resahina sy izay dikany.

Etsy an-daniny, fantatry ny olona kokoa ny fanapahan-kevitra vao noraisiny tao ho ao : na ny tenany izy HCC aza dia manaiky fa tsy nianona intsony tamin’ny « lafiny lalĂ na fotsiny » izy fa mety « horaisina hanana hevitra politika koa ». Tahaka izany ohatra ilay fanapahan-kevitra lah. 18-HCC/D3 ny 25 mey 2018, izay nanery ny handravana ny governemanta nefa ny olana nipetraka dia momba ny fanonganana ny Filoha. Toy izany koa raha « nanoro » ny hanasarahana ny fifidianana ny filoha sy ny solombavambahoaka ny HCC, satria, hono, « ny fifidianana solombavambahoaka dia tsy maintsy fototry ny hahazoana maro an’isa mazava ho an’ny filohan’ny Repoblika ». Tsy voalaza velively ao amin’ny LalĂ mpanorenana io « tsy maintsy » io fa dia hevitra manokan’ny HCC fotsiny, fanambarana izay nanjary lalĂ nan’ny Repoblika.

Tsikaritra ho tahaka izany koa, ny HCC izay milaza fa « tsy azo ampiharina any amin’ny rafitra demokratika ny tsy maintsy anarahan’ny olom-boafidy ny baikon’ny antoko misy azy » ; mety ho marina izany, nefa tsy izany velively no lazain’ny LalĂ mpanorenana. « Ny LalĂ mpanorenana no ambony indrindra », hoy ny filohan’ny HCC ; ekena, saingy hita fa tsy izany ny momba ny « fanarahana baiko ho an’ny olom-boafidy ».

Ohatra iray farany, ary tena mavesa-danja be ny fiantraikany, dia mikasika ny fitsipika mifehy ny fisoloana toerana ny Filoha am-perinasa milatsaka hofidiana izay teren’ny LalĂ mpanorenana hametra-pialana enimpolo andro mialoha ny fifidianana. Amin’ny fifidianana ho avy izao ary noho ny tsy fisian’ny lalĂ na nolanian’ny Antenimiera[9], dia nandray fanapahan-kevitra manokana ny HCC « hanazava sy hamaritra ny asan’ilay mpisolo toerana ». Araka izany, aty amin’ny rafitra misy antenimiera toy ny antsika, aty ny lalĂ na dia tsy maintsy maneho ny safidim-bahoaka, dia nanjary ny HCC no mamaritra ny fitsipika ampiharina amin’ny fisoloana toerana momba ny fitondrana ny firenena mandritra ny fotoam-pifidianana.


Misahana ny fandrindrana


Ary farany, ny HCC no « mandamina ny fifanolanana eo amin’ny andraikitra sahanin’ny Andrim-panjakana roa na maromaro, na eo amin’ny Fanjakana sy ny Vondrom-paritra itsinjaram-pahefana iray na maromaro » [10]. Araka ny hevitry ny Filohan’ny HCC, ny Fitsarana Avon’ny LalĂ mpanorenana, indrindra aty Afrika, dia natao handrindra ny andrim-panjakana. Fa raha ny momba ny resaka ataontsika eto, dia fifanolanana politika no tsy maintsy arindra, fa tsy fifanolanana eo amin’ny andraikitra sahanina araka ny voalazan’ny LalĂ mpanorenana. Tsy fampiharana ny LalĂ mpanorenana sy izay voalazan’ny lalĂ na ny tsy nanambarana ny fanonganana ny Filohan’ny Repoblika, fa fiarovan’ny HCC ny Repoblika, araka ny tenin’ny Filohany : ny fanapahan-kevitra lah. 18-HCC/D3 ny 25 mey 2018 dia natao « handamina ny toe-javatra », « ho an’ny volana vitsivitsy fotsiny, fa tsy ho mandrakizay tsy akory, mba hahafahana manatontosa ny fifidianana ». Averina ihany : ny asa handrindra ny andrim-panjakana, mivoaka ny sehatry ny lalĂ na, dia tsy voalazan’ny LalĂ mpanorenana.

Na dia mendri-piderana aza ny finiavana handamina dia mety hampidi-doza koa satria mety hisy fihoaram-pefy na fanararaotana ataon’izay eo amin’ny toeran’ny manana fahefana. Tsy vao voalohany akory izao ny HCC ao amin’ny tantarantsika no nanao fanambarana tsy mifanaraka amin’ny lalĂ na. Marina fa ny Filohany dia nilaza tamintsika fa « rehefa milamina ny raharaha, dia hafantoka amin’ny lafiny lalĂ na fotsiny sisa ny fanapahan-kevitra horaisina ». Fa rahoviana moa no hilamina ny raharaha ? Ary iza no hanapa-kevitra fa hampihatra ny lalĂ na indray isika ? Tsarovintsika tsara fa ny didy sy ny fanapahan-kevitry ny HCC dia tsy azo ivalozana. Manomboka miseho lany ny tsy refesi-mandidy noho ny tsy fisian’ny hisatra sy ny letsi-danja mahazatra any amin’ny Repoblika. Ka iza Ă ry amin’izay no hiaro ny firenena ? Tsy misy afa-tsy ny vahoaka, ny hevitry ny olona, na ny safidin’ny besinimaro avoaka amin’ny alalan’ny lalĂ na. Ary mampatahotra io.

Ary farany, ankoatra ny olana mifandraika amin’ny LalĂ mpanorenana, miverimberina matetika loatra ny firenena no tapi-dalan-kaleha eo anatrehan’ny LalĂ mpanorenana, satria ny fahefana mpanao lalĂ na tsy mahafehy ny asany ary satria koa izy tsy mahatombina ara-politika. Ny hita aloha dia aleon’ny mpanao lalĂ na miombon-kevitra manangan-tanana tsy misy mitsipaka rehefa mifidy, na mitarika fihetsiketsehana eny an-dalam-be, toy izay hanatontosa an-tsakany sy an-davany ny andraikiny voalohany dia ny hifidy ny lalĂ na. Varavarana midanadana ho an’ny fametsifetsena io tsy fahaizana sy fiarahana mandositra adidy ataon’ny solombavambahoaka sy ny loholona io, fametsifetsena ataon’ny mpanatanteraka, na ny mpanam-bola na noho ny baranahiny. Noho izany ny HCC dia afaka miseho ho voatery « hiaro ny filohan’ny repoblika » sy « hampitombina ny andrim-panjakana »...

Antananarivo, 21 aogositra 2018



[1]. L’Express de Madagascar ny 3 aogositra 2018.

[2]. Tsy tahaka ny an’ny Amerikana, ohatra, izay tsy maintsy ankatoavin’ny maro an’isa amin’ny Loholona ny mpikambana tondroin’ny Filoha, ary ny ataony alohan’io fankatoavana io dia ny mijery ny fiainana sy ny asasoratr’ireo mpitsara voatendry ireo.

[3]. Fe-potoana izay tadiavin’ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana ankehitriny hodikaina ka noferany ho 7 taona aorian’ny nanendrena izay mpikambana farany indrindra ao amin’ny Fitsarana, fa tsy ho 7 taona taorian’ny nanaovan-dry zareo fianianana.

[4]. Tamin’izany dia ny mpikambana tao amin’ny CES ihany no mpikambana tao amin’ny HCC.

[5]. Ho an’ny 2018, ny HCC izay ahitana mpikambana 9, dia mikirakira vola 7,295 lavitrisa Ariary (ny antsasak’io dia tambin-karama) - izany hoe 810 tapitrisa Ar isan’olona eo ho eo. Azo ampitahaina amin’ny an’ny Antenimieram-pirenena izany isa izany : 151 no isan-dry zareo, vola 50,553 lavitrisa Ar no kirakirainy (tambin-karama ny 26,151 tapitrisa) izany hoe 335 tapitrisa Ar isan’olona eo ho eo.

[6]. LalĂ mpanorenana, andininy 116, andalany 4.

[7]. Idem, and. 116, andalany 5.

[8]. Idem, and. 116, andalany 1.

[9]. Ao amin’ny fanambarana mitondra ny lohateny hoe : « Hanahaka ny teo aloha ihany ve ny fifidianana manaraka ? », ny SeFaFi dia efa nanahy ny amin’io tamin’ny 1° aprily 2017 : « Misy kosa anefa banga tanteraka ao amin’ny lalĂ na mikasika ny fitsipika ampiharina amin’ny Filohan’ny Antenimieran-doholona misolo toerana azy ».

[10]. LalĂ mpanorenana, and.116, andalany 2.

Mis Ă  jour ( Lundi, 27 AoĂ»t 2018 16:20 )  
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