Du 20 avril au 3 mai 2008, des équipes de chirurgiens d’Interplast France et de la Société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SOFCPRE) ainsi que plusieurs membres de cette Société sont à Antananarivo.
But : opérer des patients et procéder à la formation du personnel local dans le domaine de chirurgie plastique réparatrice et esthétique. Madagate.com vous en fait savoir davantage avec, en prime, des photos du dîner de gala organisé au Toit de Tana de l’hôtel Carlton, le lundi 28 avril 2008. Comment joindre l’utile à l’agréable. Photos, de gauche à droite : Dr Patrick Knipper, Président de l'assocation internationale Interplast France, Marie-Christine Buisson, infirmière panseuse, Dr Jean-Pierre Raynaud, Président de la Société française de chirurgie plastique reconstructive et esthétique ou SOFCPRE.
L'entrée de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona avec la banderole. A gauche, M. Henri Andrianisa Past Président du Lion’s Club Antananarivo Doyen
Pour constater de visu ce que fabriquent exactement ses chevaliers des temps modernes, en matière de reconstruction du corps humain, nous sommes allés au bloc opératoire du Centre hospitalier universitaire de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Nous avons effectivement vu que ces chirurgiens là œuvrent dans un domaine très délicat : la recomposition des dégâts sur le corps humain causés soit par suite d’un accident, soit par suite d’une maladie. Cas les plus fréquents, les séquelles de noma et de lèpre.
De gauche Ă droite : les docteurs Jean-Pierre Raynaud, Vladimir Mitz et Patrick Knipper
Dr Alexandre Schönborn et M. Henri Andrianisa
Ci-dessus le fraichement chirurgien d'un jour, Zano Mambaz...
Durant cette période du 20 avril au 3 mai 2008, les 8 chirurgiens d’Interplast et de la Société française de chirurgie plastique ont effectué une quarantaine d’opération sur des personnes âgées de 10 mois à 60 ans. Les coûts de ces interventions, entièrement prises en charge grâce au Lion’s Club Antananarivo Doyen, le Leo Club Tanà na Iarivo, la coopération française et à la Région Ile-de-France, entre autres, varient entre 50.000 et 500.000 Ariary. Mais la venue de ces chirurgiens ne se cantonne pas à ces interventions très délicates. En effet, en prime, ils procèdent à des formations évaluations du personnel local et à des dotations matérielles et didactiques dans cette branche précise de la chirurgie.
A gauche : le Docteur Jean-Louis Ramarosandratana qui avait bénéficié d'un stage à Paris
Dans les couloirs du bloc opératoire de l'HJRA
Ci-dessus, le Docteur Dada, chanteur auteur compositeur du renommé groupe MAHALEO
Le Dr Patrick Knipper et l'infirmière Marie-Christine Buisson
Ces chirurgiens sont :
Pour Interplast France, association internationale créée en 1992 : Dr Patrick Knipper (Président d’Interplast, chirurgien plasticien), Pr Jacques Baudet (vice-Président, chirurgien plasticien), Dr Matthieu Beustes (Secrétaire, chirurgien plasticien), Dr Patrick Antoine (Trésorier, anesthésiste), Dr Alexandre Schönborn (chirurgien plasticien), Marie-Christine Buisson (infirmière panseuse).
Docteurs Knipper et Raynaud avec M. Andrianisa
Pour la SOFCPRE, association créée en 1953 : Dr Jean-Pierre Raynaud (Président de la SOFCPRE) et Dr Vladimir Mitz (ancien président). Parallèlement à ces opérations, la SOFCPRE organise un symposium traitant de la chirurgie plastique dont le lancement a eu lieu à travers ce dîner de gala offert le lundi 28 avril 2008. A cette occasion, des dons ont été offerts. Mais revenons plutôt sur les tenants et aboutissants de ces missions chirurgicales et place au docteur Knipper qui va éclairer nos lanternes... sciatiques.
Dr Patrick Knipper, auteur d'un ouvrage de 264 pages intitulé "Peaux de chagrin", sorti chez les éditions Lafon en mars 2007. Le docteur Knipper est un chirurgien au grand coeur, malgré son air de pirate avec son bandana bleu sur la tête. Bref, un gars authentique en voie de disparition
La couverture de l'ouvrage du Dr Patrick Knipper
« Les missions d’Interplast, en collaboration avec le Lion’s Club Antananarivo Doyen, ont démarrées en 2004. L’objectif était de monter une unité de chirurgie esthétique de référence. Depuis, nous venons à Madagascar deux fois par an. Je voudrais préciser, ici, que je préfère utiliser le mot précaire plutôt qu’humanitaire. En effet, nous ne venons pas au secours des pauvres Malgaches dans une politique de la main tendue. Non ! Nous entendons rompre la politique d’assistanat ! Nous venons apporter notre savoir-faire et le transférer à un personnel très compétent mais qui manque seulement de moyens matériels, de niveau technique. En matière de précarité, il ne faut pas aller bien loin. Par exemple, à 100km de Paris, déjà , il existe des situations de précarité en matière de moyens, dans ce domaine de la chirurgie. Lorsque nous venons dans un pays comme Madagascar, nous tenons compte du facteur culturel et nous travaillons avec les tradi-praticiens, les guérisseurs. D’ailleurs, dans nos formations, nous intégrons un volet d’ethnologie car nous voulons absolument nous adapter aux cultures locales et non pas imposer quoi que ce soit. Il s’agit de traiter les personnes avec leurs propres repères culturels. En résumé, c’est à nous de nous adapter, de trouver des techniques en symbiose avec les conditions locales. Malheureusement, au bout de 15 jours de séjour, il subsiste toujours, quelque part, une mentalité d’éternel assisté… ». Bon, nous n’allons pas nous attarder là -dessus mais qui se sent morveux n’a qu’à se moucher. Ces chirurgiens d’Interplast reviendront au mois de septembre 2008 pour évaluer ce qui a été fait en ces mois d’avril et début mai.
Le docteur Jean-Pierre Raynaud, lors de son speech au Toit de Tana, Carlton
Du côté de la SOFCPRE, en plus des opérations, des dons en matériels spécifiques et des ouvrages ont été offert. Lors de son speech au Carlton, le Dr Raynaud, Président, a déclaré : « Depuis trois ans, nous opérons des patients et nous formons des chirurgiens qui sont déjà très compétents… Hormis le matériel spécifique, nous apportons également de la science écrite, à travers nos rapports annuels. Bien que rotarien, je suis heureux d’être parmi nos amis du Lion’s. Cela prouve un esprit de solidarité sans faille dans l’accomplissement de notre leitmotiv commun qui est d’aider notre prochain ».
Pour leur part, le directeur du CHU HJRA et Madame la représentante du ministère de la Santé (photo ci-dessus avec le docteur Raynaud) ont été unanimes, à propos des interventions et des dons : « Merci pour ce geste qui va améliorer davantage les acquis de nos chirurgiens ».
M. Henri Andrianisa au micro de Nadia de Viva télévision
De son côté, le Lion’s Club Antananarivo Doyen, à travers son Past Président, Henri Andrianisa, a rappelé que son objectif, dans ce partenariat est que nos praticiens puissent avoir un diplôme reconnu afin qu’ils puissent opérer à leur tour. A présent, place aux photos sans légende pour quelques-unes. Mais tout le monde se reconnaîtra, n’est-ce pas ?
Ci-dessus les jeunes Leo du Club TanĂ na Iarivo
Le Dr Christian Boulais, de la coopération franco-malgache, Conseiller technique auprès du ministère de la Santé et du Planning familial malgache et M. Henri Andrianisa
Marie-Christine Buisson et le Dr Patrick Antoine
Docteurs Patrick Knipper, Jean-Louis R. et Matthieu Beustes
Reportage :
Jeannot RAMAMBAZAFY
Journaliste
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