]
Les quotidiens du 01 May 2024
[ Midi ]
[ Express ]
[ Moov ]
Home Vie politique Dossier Madagascar. L’amnésie de la source y est endémiquement collective

Madagascar. L’amnésie de la source y est endémiquement collective

L’amnésie de la source est un type d’amnésie(incapacité de se souvenir) qui se caractérise par un déficit dans la mémoire de la source des informations (où, quand, comment, qui, pourquoi ?). Il ne s’agit pas d’un phénomène rare. En effet, la majorité des individus en fait l'expérience presque tous les jours car, pour une grande partie de nos connaissances, l’important est de se souvenir de la connaissance elle-même plutôt que de sa source. Parmi les origines de l’amnésie de la source se trouve la schizophrénie. Elle se caractérise par des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de soi et du comportement.

Dans ce dossier, face à cette amnésie de la source qui devient de plus en plus endémique chez les politiciens malagasy mais aussi, au sein de la population elle-même, ainsi qu’aux pseudos détenteurs de vérités fausses et faussées intentionnellement sur Facebook (Voyez Fleury Rakotomala qui s’est autoproclamé « journaliste d’investigations ») -et autres réseaux sociaux-, je vais rafraîchir les mémoires avec des étapes que Madagascar a réellement traversé, avec pour démarreur, les dates des 1 et 2 décembre 2016. Allons-y.

Paris 1-2 décembre 2016. Le président Hery Rajaonarimampianina, mendiant et fier de l’être, peut se frotter les mains. Il est peinard jusqu’à la fin de ses jours, rien qu’en commissions chiffrées en millions de dollars, et après lui le déluge. Mais la vie continue et on verra que, comme Crésus, il est aussi mortel et ses comptes seront découverts, tôt ou tard, aussi bien dissimulés puissent-ils être dans un quelconque paradis fiscal ou blanchis dans des sociétés écrans. Pour le moment, Histoire oblige, je vous ramène 18 ans en arrière, pour vous démontrer que le théâtre des 1 et 2 décembre 2016 au siège de l’Unesco à Paris, n’était qu’un mauvais remake de la réunion du 26 juillet 2002, avec la transparence en moins. Seuls les acteurs ont changé.


Mai 2002. La société malgache se remet progressivement de la grave crise politique consécutive aux élections présidentielles de décembre 2001.Une fois Marc Ravalomanana reconnu président de la république par les U.S.A. (ben quoi, c’est toujours la référence), le 6 mai 2002, après des mois de «turbulences» mortelles contre les partisans de Didier Ratsiraka -et ses ponts dynamités-, à travers l’application du «Haza lambo» -chasse aux sangliers- de Marc Ravalomanana, les «amis» de Madagascar sont arrivés à la rescousse. A l’époque, feu Me Jacques Sylla était Premier ministre et avait dirigé la délégation malgache pour la conférence du Club des amis de Madagascar, le 26 juillet 2002 à Paris. 2, 3 milliards USD avaient été promis…

En 2003, c’était déjà l’heure des bilans. Savez-vous ce qu’a dit le Sénat français à ce moment ? Voici : «Madagascar est en voie de stabilisation politique et de redressement économique».

25 novembre 2016, 13 ans plus tard, c’est, à peu près, ce qu’a déclaré Ylias Akbaraly considéré comme «l’homme le plus riche d’un pays considéré comme l’un des plus pauvres du monde», dans une interview pour le journal Le Monde, une référence… mondiale:

Le Monde : Sur le plan économique, quelle est la situation de Madagascar aujourd’hui?

Y. A. : « Elle est incontestablement en train de s’améliorer. De plus en plus d’investissements se font et la croissance tourne autour de 4% à 5%. Les 1er et 2 décembre, il y a une conférence importante avec les bailleurs de fonds à Paris, dans le but de négocier des prêts nécessaires à la construction d’infrastructures ou destinés aux secteurs de la banque, de la pêche, des mines, de l’industrie… Les institutions sont en place et il y a une stabilité (…). Même s’il reste encore beaucoup à faire, la situation est donc en train de s’améliorer ». No comment.

Retour à 2002-2006. En matière de «stabilité politique», effectivement les membres de l'Assemblée nationale et du Sénat étaient à majorité TIM, comme ils étaient tous AREMA sous Didier Ratsiraka. Il faut cependant reconnaître que, durant son premier mandat, Marc Ravalomanana a su mener de nombreuses réformes: redynamisation de la décentralisation et de la déconcentration: réforme foncière pour permettre aux paysans de posséder un titre: possibilité aux investisseurs étrangers d'acquérir un terrain; réforme fiscale visant à augmenter le nombre de contribuables; réforme au niveau de l’éducation nationale en faisant entrer l'apprentissage de l'anglais en primaire dans certaines écoles pilotes et envoie des jeunes étudier aux États-Unis… C’est lui qui a créé le BIANCO pour lutter contre la corruption; le SAMIFIN contre le blanchiment d'argent et le CIS (Service de renseignements malgache qui a remplacé la DGID -police politique- de Didier Ratsiraka)... Tout cela partait d’une intention plus que louable et démontrait que le Président Ravalomanana agissait vraiment pour le bien de plus grand nombre.


2006-2009. Mais que s’est-il alors passé, une fois que Marc Ravalomanana a été réélu au premier tour de l’élection du 3 décembre 2006 qui, déjà, « laissait à désirer » pour ne pas dire plus?… Rappelons-nous la panne d’électricité subite à la Coupole du ministère de l’Intérieur où étaient dépouillés les résultats subitement inversés aussi… Une fois réélu donc, Marc Ravalomanana dévia complètement de ses bonnes intentions de son premier mandat. Effectivement si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. En trois ans, il s’est métamorphosé pour mettre Madagascar à la merci des étrangers. Ne dites jamais qu’il n’y a jamais eu de commissions pour cette «facilitation» de très haut niveau. Fondamentalement, il n’a pas osé toucher aux relations de ses prédécesseurs avec la Francophonie, la Banque mondiale et le FMI. Mais paradoxalement, ce sont ces entités qui l’ont sanctionné en décembre 2008 à propos de l’achat opaque du jet pompeusement dénommé « Air Force One II ». Par ailleurs, sur des points stratégiques, en tant que président de la république élu, il s’est permis de n’en faire qu’à sa guise. Ainsi, concernant Air Madagascar, il a permis à Lufthansa Consulting d’en prendre la direction avec des Allemands (Berend Bruns puis Ulrich Link). Idem pour la Jirama qui a été confiée au cabinet allemand Lahmeyer. Que de commissions… Quelle est la situation de ces deux dernières sociétés nationales, en ce mois de décembre 2020? Informez-vous…


Le 17 novembre 2008, la société sud-coréenne Daewoo Logistics annonce à la presse, à Séoul, «avoir marqué son accord pour louer 1,3 millions d’hectares à Madagascar pour une durée de 99 ans». Du coup, cette information est relayée par la presse internationale: BBC, AFP, Reuters, Associated Press, Bloomberg, Courrier International. Mais c’est le Financiel Times qui mettra le feu aux poudres en affirmant que «la location de ses terres pourrait se faire gratuitement». En parallèle, il faut se rappeler que le Président Ravalomanana n’était pas en très bons termes avec le Maire élu d’Antananarivo (en décembre 2006), Andry Rajoelina, à qui il avait coupé les subventions permettant de gérer convenablement la Capitale de Madagascar. Celui-ci s’est donc porté naturellement comme chef de l’opposition. Marc Ravalomanana a été l’artisan de sa propre déchéance. Il ne doit s’en prendre qu’à lui, rien qu’à lui, au lieu d’embrouiller l’esprit des paysans qu’il a lui-même paupérisés, en leur promettant frigo et Renault R4.

Il faut dire également que le pouvoir rend aveugle. Se voulant au-dessus de ce tumulte, pourtant dangereux pour son poste, bercé par des conseillers cons tout court, voilà que Marc Ravalomanana avait donc acheté le jet « Air Force One II ». Mais sans explications plausibles sur la provenance du financement. Du coup, les bailleurs de fonds traditionnels ont suspendu leur appui financier. C’était bien en décembre 2008 et non durant et à cause de la transition 2009-2014. Ce fut la goutte qui fit déborder un vase de contestations trop longtemps contenues. Nous connaissons tous la suite. Chacun l’a interprété à sa manière, selon des critères «personnels». Mais ce sont les seules et uniques vérités que l’Histoire retiendra dans l’espace et dans le temps. Inventez, désinformez, mentez, rien n’y fera. Ces vérités sont plus fortes -et bien archivées- que toutes les histoires à dormir debout au nom du culte de la personnalité.

Septembre 1996. Le Pr Zafy Albert est élu président le 27 mars 1993. Il faut rappeler que c’est son histoire de financements parallèles, donc hors des bailleurs de fonds traditionnels, -mais aussi ses démêlées avec le Premier ministre, feu Me Francisque Ravony- qui a poussé les députés de l’Assemblée nationale a enclenché une motion d’empêchement à son encontre. Il est destitué le 3 septembre 1996. En tout cas, à travers un référendum, c’est lui qui avait permis, à cette période, que le Premier Ministre ne soit plus élu par l'Assemblée nationale mais nommé par le président de la République. Ayant eu le malheur de se représenter contre Didier Ratsiraka (aucune loi ne… l’empêche), lors de l’élection présidentielle anticipée du 31 janvier 1997, Zafy Albert a aussi perdu. Choisir lui-même son Premier ministre ne l’a sauvé de rien du tout. Alors qu’à l'époque, tous les parlementaires étaient plus ou moins UNDD, parti que Zafy a fondé peu de temps avant son accession à la magistrature suprême.


25 janvier 2014. Mauvais présage: Hery Rajaonarimampianina a commencé son mandat avec une partie de son discours d’investiture copié-collé sur des propos de Nicolas Sarkozy, prononcés à la Mutualité de Paris le 7 février 2007. Après la transition 2009-2014, dont il était l’inamovible ministre des Finances et du Budget, il accède donc à la magistrature suprême. Le fait est là, candidat de substitution ou non : que de promesses, que de verbiages théoriques... Et, au lieu de prendre et tirer des leçons de cette Histoire politique malagasy qui ne date pas de si longtemps, en moins de cinq ans (2014-2018), Hery Rajaonarimampianina aura fait pire que tous ses prédécesseurs élu réunis.

1-2 décembre 2016. A l’issue de la Conférence des Bailleurs de fonds de Paris, le Filoha Rajaonarimampianina s’est frotté les mains, faisant comprendre que c’est maintenant que le développement de Madagascar va commencer, «qu’il ne regarde pas en arrière» mais que « Madagascar est sur la voie de la stabilité, que sa démocratie se construit de jour en jour ». Eh oh, ça va pas la tête!? Ce sont les mêmes mots serinés depuis près de 20 ans. L’argent des bailleurs de fonds et des investisseurs n’a rien développé du tout durant ce laps de temps et le pire restait à venir. Car être mendiant et fier de l’être rend tellement aveugle que l’on finit par tomber dans le trou de la déchéance sans nul besoin d’y être précipité. En matière de «stabilité politique», les parlementaires HVM sont plutôt en majorité indépendants, ce parti n'ayant pas existé lors des législatives du 20 décembre 2013. Le Président de la HCC, Jean Eric Rakotoarisoa ayant enterré le mandat impératif, tous pouvaient changer de parti comme ils changent de slip... Mais cette «majorité des messieurs retourne-veste» n'a sauvé ni Ratsiraka, ni Zafy pas plus que Ravalomanana -ni même Tsiranana et son PSD- d'avoir été jetés hors du pouvoir par le peuple. Dès lors, à quel moment le «fanongam-panjakana» (coup d'état) s'applique-t-il (ou pas) ?


Dans l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique du 29 novembre 2016, Hery Rajaonarimampianina déclare: «A Madagascar, certains imaginent encore parvenir au pouvoir sans être élus». Là, il crache carrément dans la soupe! Mais il était au pouvoir, de 2009 à 2014, en ayant été nommé Grand Argentier, l'homme qui a détenu les cordons de la bourse de la période d'une transition qu'il a systématiquement renié, une fois président de la république. Quelle ingratitude (« mitsipa-doha laka-nitàna ») ! C'est vraiment le réflexe d'un sous-fifre constipé (il est con c’type eh !) mais parvenu (à ses fins et à sa faim de quels misérables ariary de plus à compter de manière experte…). Cela confirme aussi que la peur donne des ailes et du zèle. Mais qui songerait encore à renverser un personnage maléfique ayant déjà deux pieds sauteurs au bord du trou béant de l'oubli? L'oubli du genre affaire du bois de rose à Singapour; affaire kidnapping des deux enfants à Toamasina dont l’un, une fille, assassinée suavagement; affaire explosion du 26 juin ayant occasionné mort d’hommes; affaire des exactions dans le Sud; affaire du journaliste de Free News... toutes ont été oubliées, classées sans suite jusqu'à présent, malgré des déclarations trop pompeuses pour être vraies.

Ce qui suit, je l’avais déjà écrit le 4 décembre 2016. Déjà…

L’homme Hery Vaovao est mauvais et de mauvaise foi -pourtant fils de pasteur- on n’y peut plus rien. Ni lui non plus, là où il est hors de Madagascar, mais pas hors d’atteinte le moment venu. Le résultat de tout ce qui s’est produit, de 2014 à 2016, dans une atmosphère d’indifférence et de lassitude apparentes, va se révéler plus explosif que jamais. Il est possible de faire l’économie d’un désastre annoncé. Jirama? Plutôt au service de tous pour des coupures et de délestages durables, surtout après le sommet de la Francophonie. Regardez, demandez autour de vous. Il n'y a plus d'heure pour le développement durable du noir total et sans préavis. Malheureusement, vu le comportement du Président Hery Rajaonarimampianina et surtout de celui de son entourage qui n’a jamais pris la peine de s’informer sur l’Histoire même de son pays (il croit que ce qu’il fait, actuellement, est inédit), c’est cette Histoire qui me donnera raison. Pour l’heure, à la veille de Noël 2016 et du Nouvel an 2017, les coupures de courant s’intensifient, malgré le contrat «fabuleux» avec un Symbion Power qui s’est fait flouer… Ce n’est pas cette dizaine de milliards USD promis et non encore acquis qui changeront quoi que ce soit à la situation d’ici à 2020.


Décembre 2020

Nous sommes bel et bien le 2 décembre 2020, et la Jirama intensifie encore plus, et sans crier gare, ses coupures de courant destructives -sans rime ni raison ni explications ou même excuses- et s’adonnent à des factures « estimatives » inouïes.. Mais c’est une personne physique qui apporte la facture, que diable ! Qu’est-ce qui l’empêche de faire un relevé du compteur en même temps ? Enfin, qui diable paie les tas de véhicules flambant neufs, frappés du logo de la Jirama qui sillonnent la capitale de Madagascar ? L’explosion sociale va partir de là à ce rythme. Les opposants, s’opposant à tout et rien, prient pour que cela arrive.

Volet politocard, que les médiaboliques des HvmTim actuels continuent à faire dans l'éphéméride pour vivre le temps présent et raconter des histoires à dormir debout, la palme revenant au député-journaliste Fidèle Razara Pierre. Mais rien ne résiste aux vérités historiques qui ne s'interprètent jamais ni ne s’inventent. Pour eux, tout ne sera jamais que poursuite du vent, comme l'a prédit l'Ecclésiaste. Le comble est qu'ils croient dur comme fer que Ravalomanana a changé, s’est assagi... Mais c'est mission impossible il est profondément atteint des maladies incurables que sont l’amnésie, la vanité et la soif d'argent jamais assouvie jusqu'à la déchéance qu’il a déjà vécue, pour finir en hommes les plus riches du cimetière. Le Pr Zafy Albert est l’exception qui confirme toute règle. Paix à son âme. Pour en revenir à Marc Ravalomanana, il aura 71 ans le 12 décembre 2020.

D’ici là, comme il a reconnu spectaculairement et publiquement la victoire d’Andry Rajoelina à la HCC, le 18 janvier 2019, après avoir crié au « hala-bato » (comme Donald Trump actuellement) durant des semaines, va-t-il s’offrir en cadeau une volte-face spectaculaire et prendre (enfin) sa retraite pour passer du bon temps avec ses petits-enfants ? Voire !...

Enfin, pour votre culture personnelle, sachez qu’il existe aussi ce qu’on appelle « amnésie du destinataire ». Il s’agit de la situation où une personne ne se rappelle plus à qui elle a transmis une information. Elle est plus fréquente que l'amnésie de source qui, donc, survient lorsque nous oublions par qui, entre autres, une information nous a été transmise. Heureusement que les écrits restent. Non ?

Jeannot Ramambazafy - Également publié dans "La Gazette de la Grande île" du mercredi 02 décembre 2020

GRAND FORMAT ICI

Mis à jour ( Jeudi, 03 Décembre 2020 03:39 )  
Bannière

Madagate Affiche

 

«La Passion du Christ». Concert de Pâques des enfants de l’Orphelinat Saint Paul Antananarivo. Dimanche 14 Avril 2024 à 15 heures en la Cathédrale Anglicane Saint Laurent Ambohimanoro. ENTREE LIBRE QU'ON SE LE DISE!

CLIQUEZ ICI. MERCI Pour ce Concert de Pâques, les enfants du Centre -des adolescents à présent!-, s’entraÃ...

 

Président Andry Rajoelina 2024. Firarian-tsoa sy Faniriana – Vœux et Souhaits

 

Antananarivo. VIDEO DU CONCERT de l'Orchestre de l'Orphelinat Saint Paul. Concert de Noël du 17.12.2023

 

Antananarivo HWPL. 2è Édition de la Symphonie de la Paix avec l'Orchestre de l’Orphelinat Saint Paul

 

Andry Rajoelina Filoham-pirenena. Didim-pitsarana laharana faha 08-HCC/AR tamin’ny 1 desambra 2023 anambaràna ny vokatra ofisialin’ny fihodinana voalohany amin’ny fifidianana Filohan’ny Repoblika

 

Wednesday Morning Group Madagascar. Le Bazar de Noël de son 60è Anniversaire

Qu'est-ce que le Wednesday Morning Group ? Le Wednesday Morning Group (WMG) a été créé en 1963 par un group...

 

Rasolonjatovo Honoré. Solombavambahoaka nandao antsika teo amin’ny faha-66 taonany

 

Madagascar. Élection présidentielle du 16 novembre 2023. Mme Christine Razanamahasoa piétine l'article 5 de la Constitution, stipulant, entre autres que "la Souveraineté appartient au peuple" et non à sa plateforme de bras cassés politiques

 

FILOHA ANDRY RAJOELINA, 2019-2023. FANTARO NY ZAVA-BITANY MARO LAVITRY NY LAINGA SY NY TSAHO

 

CHRISTIAN ANDRIANARISOA. Lasa omaly Alatsinainy 16 Oktobra 2023 i Rakrisy zandry mpanao gazety tsy dia nisy mpahalala satria olo-tsotra izy kanefa nanana fahaizana manokana eo amin’ny sehatry ny fanaovan-gazety