Razara Pierre Ravolaza Fidèle. Flagrant délire de sédition

Lundi, 06 Juin 2022 09:30 A la une
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Décidément, il y en a qui veulent absolument être du mauvais côté de l’Histoire politique de Madagascar. Depuis une décennie, ils se sont engouffrés dans le couloir sombre des défaites de Marc Ravalomanana, à cause des mêmes arguments inefficaces : dictature, instrumentalisation de tout l’appareil étatique par le Président Andry Rajoelina. Que sais-je encore…


Ma démarche, ici, n’est pas de vous donner les sanctions liées à cette sédition (synonyme d'incitation à l’émeute, à la révolte et au soulèvement contre la puissance établie. il s'agit d'une qualification juridique faisant référence à des écrits, discours ou organisations qui sont considérés par la justice comme incitant à l’insurrection contre l'ordre établi). Non. A la justice malagasy de faire son boulot. Si elle le veut.

Ainsi, pour ma part, concernant ce député élu à Ambatondrazaka, qui arrive en fin de mandat, l’important n’est plus de s’attarder sur son parcours minable de pseudo-politicien. L’important, à présent, est de coucher noir sur blanc la traduction en français (langue de travail de nombreux pays) de son énième prose, le samedi 4 juin 2022, veille de la Pentecôte.


De loin, en tout cas, dans ce monde de politocards tourne-veste à Madagascar, je préfère -de très loin même- l’autre député, Hanitra Razafimanantstoa, élue dans le premier arrondissement d’Antananarivo. Celle-là, au moins, a été… fidèle -et continuera de l’être jusqu’au bout- à Marc Ravalomanana. Lorsqu’elle quittera cette terre de transit, c’est ce que l’Histoire retiendra d’elle : une fanatique jusqu’au bout des ongles, qui a toujours œuvré pour les intérêts du parti Tim et de son créateur (avec un petit « »).

Pour ce qui est de Môssieur Razara Pierre Ravolaza Fidèle, alias « Del kely », les photos ci-dessous vous donnera une indication précise…


A présent, en ce lundi de Pentecôte 2022, voici donc ses arguments pour mettre en valeur son ennemi d’autrefois sur lequel il avait pourtant déclaré, il y a quelques années à peine :

« TSY MISY ANDRIAMANITRA RAHA TOA KA MBOLA TAFAVERINA EO AMIN'NY FITONDRANA I RAVALOMANANA ». Traduction exacte : si Ravalomanana revient au pouvoir, c’est que Dieu n’existe pas. Et c’est à la veille d’une fête chrétienne (mais juive aussi), qu’il a déclaré ce qui suit, avec une véhémence, une haine incroyable. C’est clair aussi : ce n’est pas le Saint-Esprit (« Fanahy masina ») qui est entré en lui, mais bel et bien des esprits maléfiques (« Fanahy mantsina »). Allons-y lugubrement… Dernier « truc » : s’il a pu s’exprimer sans anicroches la veille de la Pentecôte, cela relève donc du… miracle… « Didy jadona » où es-tu alors ?


« Quand on se cherche des poux les uns envers les autres, c'est irrespectueux. Ainsi, lorsque les dirigeants ne respectent pas l'opposition, l'opposition s'en tient à ses opinions. Ainsi, nous avons dit à Antsirabe : les ponts sont coupés avec vous, les dirigeants de l’État.

Pourquoi ? PARCE QUE VOUS VOUS FOUTEZ DE NOUS et vous nous prenez pour des concombres ! Respecter les dirigeants étatiques ne signifie pas avoir peur ! Mais vu les conséquences négatives d'un coup d'État, mieux vaut que nous agissions correctement. C'est de cela qu'il s'agit : protester poliment !

Mais lorsque le respect n’est plus là, au diable la politesse ! Nous allons passer à autre chose ! Mais nous ne le ferons pas à la va-vite. Et nous n'exclurons pas tous les opposants et les personnes partageant les mêmes idées que nous.

Lors d'un retour à Antsirabe… -ce n'est pas que le président Ravalomanana n'est pas une personne inoccupée qui peut se permettre d’aller se promener à Antsirabe, même s'il y a des avoirs- pour y aller à la rencontre des gens qui sont vraiment les plus pauvres, les plus démunis, les misérables, par la faute des dirigeants, nous avons été empêchés, bloqués sur la route.


Aussi, l'appel est lancé à toutes les personnes de même sensibilité que nous, qui n'acceptent plus le régime d'Andry Rajoelina : unissons-nous, unissons nos forces pour le salut national (…).

Quand on se bat, quelqu'un doit être blessé ! Mais les blessures ne sont pas les mêmes ! Allez-y mollo, hein ! C'est tout. Mais si c'est ce que vous voulez vraiment, le peuple n’est pas stupide. Il sait où se trouvent la plupart des gens maintenant, il sait qui détient la vérité.

Un appel est lancé aux militaires, ici : tournez-vous vers le peuple désormais : policiers, gendarmes, militaires venez vers le peuple car vous êtes les enfants du peuple ! En plus des forces de l'ordre, que tout l’appareil judiciaire se tourne vers le peuple car c'est le moment.


Time is now, a déclaré le président [Ravalomanana]! Par conséquent, vous les juges, que certaines personnes veulent utiliser comme outils pour emprisonner les enfants du peuple, c’est terminé ! Laissons de côté la politesse.

Vous administrateurs civils, préfets, chefs d'arrondissement : c’en est terminé de la manipulation faite sur vous, revenez vers le peuple ! Il n'est pas trop tard pour nous de reconstruire ce pays »./.

Recueillis et traduits pas Jeannot Ramambazafy – 6 juin 2020

 

Mis à jour ( Mardi, 07 Juin 2022 10:29 )