Marc Ravalomanana. Rappels historiques et véridiques destinés à François Goldblatt

Dimanche, 24 Mai 2015 08:50 Dossier
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En accordant un peu trop d’importance à un président déchu et condamné, l’ambassadeur François Goldblatt est en passe de devenir un personnage étrangement bizarre. Lui, plus que les autres ambassadeurs ayant rendu visite à Marc Ravalomanana. Car c’est cette France colonisatrice en 1896, et socialiste sous le président Vincent Auriol, qui, en 1947, a envoyé des troupes pour « casser » du Malgache. Ne l’oublions jamais


Il faut vraiment lutter âprement en laissant des documents écrits pour empêcher que la race humaine prenne l’habitude d’avoir la mémoire courte. Sinon, adieu la révolution française de 1789 ; adieu la guerre de sécession américaine de 1861-1865 ; adieu la lutte contre l’apartheid de 1951 à 1990, etc. A Madagascar, il y a eu des révolutions entre 1972 et 2009. Mais le but -LA LIBERTE, FREEDOM- n’a jamais été atteint par la faute de présidents élus qui n’ont été patriotes que du bout de la langue. Leur objectif était, est encore, de s’enrichir aussi vite que possible sur le dos d’un suffrage universel qu’ils ont cru et qu’ils croient être, pour eux, un permis de tout faire sans tenir compte de la Constitution et des lois en vigueur.


14 juillet 2007, à la résidence de France, Ouagadougou. Propos de l’ambassadeur François Goldblatt, à propos du « Pays des Hommes intègres » : « Pays attaché aux idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, nation où "s’enracine chaque année un peu plus la pratique démocratique"; pays "pionnier" en Afrique s’agissant de la modernisation de la vie politique... »

François Goldblatt (second plan à gauche), lors de la visite du Général Emmanuel Beth (à la gauche, sur la photo, du Président Blaise Compaoré), en 2008

Quid de l'affaire du journaliste assassiné Norbert Zongo assassiné en 1998 ?

Au moment où Marc Ravalomanana, président de la république, allait se faire jeter par le peuple, en 2009 -sous le président Jacques Chirac- François Goldblatt était l’ambassadeur de France au Burkina Faso, d’où, 6 ans plus tard, le président Blaise Compaoré s’est enfui pour en avoir voulu en faire trop.

Le même cas s’est reproduit au Burundi où rien n’est encore fini, malgré les annonces médiatiques de retour au calme du président Pierre Nkurunziza.

François Goldblatt, le président Hery Rajaonarimampianina et son conseiller "ambassadeur itinérant" de l'époque, Solofo Rasoarahona. Un an s'est écoulé et toujours des promesses et des discours théoriques, depuis cette rencontre chez UbiFrance

Ce dossier, assez épais, est adressé spécialement au même François Goldblatt, actuel ambassadeur de France à Madagascar qui a un peu trop tendance à embrumer les esprits, à l‘approche de la fin de son mandat dans la Grande île de l’océan Indien. Rendant très opaque la politique étrangère même du régime socialiste de François Hollande qui n’est pas en odeur de sainteté vis-à-vis de la majorité du peuple français. Et, avant son départ définitif, M. Goldblatt ferait mieux de publier les tenants et aboutissants de ces histoires de kidnapping de ressortissants français qui sont brusquement passées à la trappe. Le temps n’effacera jamais les crimes commis, cher Monsieur. Quelle que soit la lessive politique utilisée.

Jeannot Ramambazafy – 24 mai 2015


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Terrorisme d'Etat :
Marc Ravalomanana a définitivement atteint le point de non-retour vers sa chute

Ravalomanana et l'Etat terroriste

Le 21 janvier 2009, Marc Ravalomanana a définitivement atteint le point de non-retour vers sa chute. Jamais deux sans trois après Philibert Tsiranana et Didier Ratsiraka. Mais lui, il utilise le terrorisme d’Etat.

Alors que le peuple malgache attendait des explications claires et précises dignes d’un dirigeant sensé, à propos des dossiers actuels qui minent l’atmosphère socio-politique du pays, voilà que Marc Ravalomanana se met à prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. De ma vie de journaliste, je n’ai jamais entendu de telles énormités de la part d’un président malgache. Marc Ravalomanana se prend vraiment pour Dieu le Père. En tout cas, étant donné, dans la foulée, qu’il a intimé les journalistes à dire (écrire c’est mieux) la vérité vraie, il sera servi sur madagate.com. Donc, ne vous faites pas de souci, je garde l’enregistrement de cette déclaration.

 

Le président Ravalomanana lors de ces récentes visites trop impromptues pour être sincères et honnêtes

Marc Ravalomanana a du répondant de très bas étage. Quelques-unes de ses réponses aussi légères que son jet à 60 millions de dollars, voici les termes de Marc Ravalomanana, entendus sur Tvm et Tv Plus, aux Journaux Télévisés du 21 janvier 2009, concernant les desiderata du peuple malgache via Andry Rajoelina devenu son porte-parole par la force des choses :

« Tsy maintsy tafa-petraka eto ny demokrasia marina. Aza mieritreritra ianareo ho lany andro etsy sy eroa, fa tsy ety ety an-dalàna no handeha iteniteny hoe izao ny demokrasia. An an an ! Ary manara-penitra ohatran’ireny any Etats-Unis ireny. Aza matahotra ianareo ! Tsy izay fa ny demokrasia dia miainga avy amin’ny lalàna. Hampitaotao, indrindra fa ianareo mpanao gazety : lazao ny tena marina, aza milaza zavatra tsy marina ». (Nous allons instaurer la vraie démocratie. Ne perdez pas votre temps à vouloir le faire ici et ailleurs, dans la rue. Ce n’est pas çà la démocratie qui émane des lois. Elle sera aux normes comme aux Etats-Unis). Ravalomanana prend vraiment ses désirs pour des réalités et il a oublié d’où il est arrivé au pouvoir : de la rue !
« N’iza n’iza milaza azy ho mafy be, tsapao aloha ny herinareo !» (Quel qu’il soit qui se croit fort, qu’il jauge d’abord ses forces). Nous avons affaire à un charretier, ma parole.

Madagascar : Ravalomanana is a State terrorist


« Mikasika io raoplinanina io. Izaho ve no nibaiko an’io minisitra io hividy azy dia izaho ihany no anala azy?(…). Maninona aho nividy raopilanina ? Raopilanina novidiako io raopilanina afaha-tsika manamafy sy miasa aingana dia aingana mihitsy amin’ireo firenena manan-katao. Firy miliara de dollars ny vola azon-tsika hatramin’izao ? 4,7 milliards de dollars no azo tamin’iny Map iny. Valeur-na 60 millions de dollars dia mitabataba. Izy koa tsy zavatra raopilanina rahateo ka tsy mahagaga. Ny Banque Mondiale sy ny Fmi tsy nisy niteny ahy na kely aza ! Nanaraka procedure ve ianao ? Ie nanaraka. Izay fotsiny» (A propos de cet avion. C’est moi qui ai donné l’ordre à ce ministre de l’acheter (le ministre des Finances) et c’est moi qui vais le révoquer ? Pourquoi ai-je acheté cet avion ? Parce qu’il me permettra d’accélérer mes travaux d’approches dans les pays riches. Combien de milliards de dollars avons-nous engrangé depuis ? 4,7 milliards de dollars pour le Map. Alors pour quelques pauvres 60 millions de dollars il y en a qui haussent le ton ? Rien de plus normal puisqu’ils n’ont pas l’habitude de prendre l’avion. Même la Banque mondiale et le Fmi ne m’ont pas fait de reproches. Ils ont simplement demandé si j’avais suivi la procédure. J’ai répondu, oui. C’est tout).

J’arrête là tellement c’est écoeurant, n’est-ce pas ? Avilir ainsi son propre peuple, c’est… surnaturel. J’ai tous les enregistrements. Ce que vous lirez sur le site officiel de la Présidence est très loin de ce qu’il a vraiment dit. Mais ces rédacteurs ne sont pas des journalistes : « Lazao ny tena marina, aza milaza zavatra tsy marina », a pourtant dit le Big Boss. Ridicules va !

Marc Ravalomanana au temps de « l’innocence »

Maintenant, je présente au monde entier qui est véritablement l’actuel président de Madagascar.

Contrôle financier ! Voilà l’arme (fatale) du régime Ravalomanana pour éliminer tous ceux qui n’ont pas la même vision que L’Etat-Tiko-Tim.
En venant à Madagascar, Robert Zoellick se fera le complice d’une très mauvaise gouvernance et de mille entorses à l’orthodoxie financière si sa présence n’est pas pour, justement, demander de plus amples explications qui doivent être rapportées de manière exacte au peuple malgache. Pourquoi de tels agissements de la part d’un homme porteur d’espérance, de développement et de dignité humaine; porté au pouvoir par ce peuple malgache en 2002, après avoir vécu d’horribles souffrances et payé de ses larmes et de son sang ?

Dès qu’il a été réélu, en décembre 2006, Marc Ravalomanana a ajusté la Constitution malgache pour pouvoir, à coups d’ordonnances, diriger Madagascar comme son entreprise. Entreprise de transformation de produits laitiers, au départ, devenu un empire qui est présent dans pratiquement tous les secteurs économiques qui marchent. Il n’y aurait rien à redire si ce n’est sa manière machiavélique d’avoir éliminé les opérateurs économiques malgaches performants pour s’accaparer de leurs affaires existantes depuis des décennies. Certains ont mis la clé sous le paillasson d’eux-mêmes, d’autres ont déclaré faillite, le reste tentent encore de lutter. Mais, avec tout l’appareil étatique et l’arme fatale que constitue le contrôle financier, ce qui, dans d’autres cieux aurait été qualifié d’OPA, devient un terrorisme d’Etat pur et simple. Remontons aux origines.

Didier Ratsiraka, le facilitateur de sa propre défaite

Dans les années 80 d’une révolution malgache à pensée et parti uniques, qui allait virer brusquement à un pseudo-libéralisme, personne ne se souciait du village d’Imerikasinina, pas plus que d’un quidam nommé Marc Ravalomanana dont on ignore le rôle exact des parents durant les évènements de 1947. Date à laquelle, d’ailleurs, il aprécisé qu’il n’était pas encore né… Dans une atmosphère digne des années de privation de guerre mondiale, ce Ravalomanana a réussi à être gratifié de financements de la part de la Banque mondiale, pour racheter à vil prix les sociétés d’état Mamisoa et Lalasoa qui traitaient le soja pour en faire du lait. Ce, dans le cadre de la vague de privatisations, après des nationalisations à outrance qui n’ont mené strictement à rien sinon à la paupérisation du peuple, visible à travers le phénomène 4 amis (peuple de la rue). Hors circuit politique, Marc Ravalomanana a pu avoir ce financement grâce au président Didier Ratsiraka qui l’a cautionné. Comment le dictionnaire Larousse définit Marc Ravalomanana ? :

« Autodidacte d'ethnie merina, il transforme, grâce à un prêt de la Banque mondiale, la laiterie artisanale et familiale en un vaste empire agroalimentaire, le groupe Tiko. Quoique novice en politique, il se fait élire à la mairie d'Antananarivo (1999) avant de se présenter – sous la bannière de son mouvement, le Tiako'i Madagasikara (« J'aime Madagascar », T.I.M.) – contre Didier Ratsiraka à l'élection présidentielle de 2001. Déclaré en ballottage favorable devant le président sortant, il récuse ce résultat et, fort d'un important soutien populaire, s'autoproclame président de Madagascar le 22 février 2002. À la suite d'un accord entre les deux « présidents » portant sur un nouveau décompte, la Haute Cour constitutionnelle proclame M. Ravalomanana élu au premier tour avec 51,46 % des suffrages. Celui-ci est investi le 6 mai 2002. Gérant le pays comme un chef d'entreprise, il met en œuvre une politique de réformes et de relance économique volontariste. Il est réélu en décembre 2006 ».

Ce passage dans le Larousse explique tout ce qui se passe actuellement. Ravalomanana n’avait aucune prédisposition pour devenir un homme d’Etat. Un homme de pouvoir, peut-être, mais pas un homme d’Etat. Nuance. En fait donc, il aura tout appris sur le tas de ce « métier » de président de la république. En 2001, Didier Ratsiraka sent venir le danger de la part de ce candidat déclaré aux élections présidentielles du 16 décembre, fait faire un contrôle fiscal à sa société. Résultats: il devait s’acquitter de 330 milliards fmg d’arriérés d’impôts et d’amendes diverses. Tous ses avoirs ont été gelés, y compris son avion immatriculé en Afrique du Sud. Mais auparavant, voici ce qu’à vécu ce futur terroriste d’Etat :

Le 30 novembre 1982, le Tribunal Spécial Economique d’Antananarivo le condamne à six mois d’emprisonnement avec sursis pour permutation non autorisée et défaut de mentions obligatoires. Puis, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora sous le matricule 66, dans la procédure n°230 RP/88/TSE/130. Ce, pour tentative de sabotage économique et corruption. Mais il a trouvé le moyen d’utiliser l’artifice d’accord à l’amiable avant jugement.

L’empire Tiko s’est bâti dans des conditions pas très claires du tout. Et çà continue

De 1996 à fin 2002, l’entreprise Tiko, dont il était Pdg, a bénéficié d'exonérations douanières se chiffrant à plusieurs centaines de milliards de fmg. Ce, grâce à la «bienveillance» de Norbert Lala Ratsirahonana, alors, Premier Ministre. Une fois porté par le peuple à la présidence, Marc Ravalomanana est pratiquement sauvé. Il ne devra plus rien payé des 330 milliards fmg et ses affaires reprendront de plus bel jusqu’à devenir un empire. Il aura vite fait de faire disparaître le dossier fiscal de son entreprise (impôts impayés de 197.920.396.632 fmg et Procès-verbal du 9 Novembre 2001 pour fausses déclarations, minorations, défaut de déclaration et non paiement de droits et taxes, et ventes sans factures). Car il avait nommé, en tant que DG, des impôts Jonah Randriambololona, alors conseiller fiscal de Tiko et déjà au départ pour la retraite. Il faut aussi se souvenir qu’à la même époque, un incendie a ravagé les locaux de Tiko de Tanjombato. Il paraît que le feu purifie tout… Mais on ne peut pas tout faire disparaître sans laisser aucune trace. « Mpamosavy mandeha alina aza misy mahita » (la sortie nocturnes de sorcière a toujours un témoin). La vérité remonte au moment où on l’attend le moins…

En résumé, s’il n’avait pas eu l’appui populaire, Marc Ravalomanana serait, à l’heure actuelle, un pauvre paysan malgache, parmi des millions, ressassant ses déboires dans son village d’Imerikasinina. Aussi, Dieu n’a rien à voir dans son accession au pouvoir. Il s’agissait d’un concours de circonstances pour évincer un dictateur qui méprisait le peuple.

Qui aurait pu se méfier de ce regard ?  Etrange, néanmoins. Non ?

Mais pourquoi alors, depuis près de 7 ans, Marc Ravalomanana s’obstine à détruire le tissu économique malgache à son seul profit et au profit de multinationales et autres sociétés étrangères qui n’ont rien de philanthropiques pour un sou? Pour confirmer l’adage malgache « Ny tody tsy misy fa ny atao ihany no miverina »? (Faire subir à autrui ce que l’on vous a fait subir). En fait, cela est logique, connaissant les origines de ce président pas comme les autres… Il ne veut plus revivre ce spectre de la pauvreté totale jusqu’à attraper la folie des grandeurs voire la mégalomanie. Et puis, chassez le naturel, il reviendra toujours au galop. Ainsi, alors que le Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) exige que tous les Malgaches occupant un poste à haute responsabilité, élus ou nommés, déposent une déclaration de leurs biens meubles et immeubles, ce fut avec dédain que Marc Ravalomanana, réélu en 2006, a répondu : « Pourquoi faire, puisque je l’ai déjà fait en 2002 ? ». Face à cela, la Hcc (Haute cour constitutionnelle truffés de hauts conseillers constipés) et le Bianco ne pipent mot. Et la publicité de ce dernier ne concerne que les personnes à partir du Premier ministre. Car il s sont encore nombreux ceux qui n’ont pas daigné faire cette déclaration… Marc Ravalomanana est actuellement intouchable et, par synergie, sont aussi intouchables toutes les sociétés qui forment l’empire Tiko, jamais soumis à un quelconque contrôle fiscal et bénéficiant de toutes les exonérations possibles et imaginables en matière de douanes et d’impôts. Une de ses sociétés ne se trouve-t-elle pas dans l’enceinte même du port de Toamasina ? Celle visitée par feu le président zambien, Lévy Mwanawasa. Mais pour les autres sociétés, malgaches de surcroît, ce contrôle financier devient une arme de terrorisme d’Etat. Voici les cas les plus connus :

Que sont devenues les prestigieuses Papeteries de Madagascar (Papmad) de Patrick Ratsimba Rajaonary, hommes d’affaires, ancien président du Syndicat des Industries de Madagascar (Sim) et ancien candidat aux présidentielles du 16 décembre 2001 ? Disparues pour toujours, à la suite d’un contrôle fiscal, car le groupe Tiko a investi dans ce secteur de la papeterie. M. Rajaonary (54 ans à présent) a préféré purement et simplement jeté les gants en cédant ses biens pour une bouchée de pain afin de vivre sans souci.

Que sont devenus les prestigieux établissements Ramanandraibe ayant fait vivre de nombreuses familles sur la côte Est, et ailleurs, à travers des travaux de collecte de vanille, girofle et café ? Ils tournent actuellement à peine au quart de leurs rendements, à la suite d’un contrôle fiscal, le groupe Tiko ayant investi dans ses secteurs d’exportation ayant fait la renommée des produits Made in Madagascar ?

Qu’est devenue la Kobama (Koba malagasy) d’Edgard Razafindravahy, avec financements américains, qui œuvrait dans le secteur de la farine du côté d’Andranomanelatra, à 20 km d’Antsirabe. Disparue après un contrôle fiscal, le groupe Tiko ayant investi dans ce secteur. L’an dernier, Edgard Razafindravahy, Dg du groupe Prey, ayant repris le groupe audiovisuel Rta, a relooké la radio Antsiva pour en faire une plate-forme de démocratie en donnant la parole aux gens. Suite à un contrôle fiscal, il a du s’exiler à l’île Maurice. Non pas parce qu’il se sentait ou était coupable de quoi que ce soit mais parce ce système de contrôle fiscal ressemble aux perquisitions dignes des plus vils films de série Z. Style quand on veut abattre son chien on l’accuse d’avoir la rage. Avec les pouvoirs publics comment éliminer le plus honnête des citoyens mais qui présente un danger pour un régime en place ? En fabriquant des preuves. Et c’est la condamnation à coup sûr.

Comment salir le nom et la réputation de Jeannot Andrianjafy alias Jeannot Le Quartz, présent dans le secteur minier depuis plus de 40 ans ? En accusant son épouse et en l’appréhendant comme la dernière des voleuses, sur le fait qu’elle a été complice de « l’évasion » de « l’émeraude » de plus de 600 kg qui a été exposé à Hong Kong. Des émissaires du pouvoir y sont allés pour revenir bredouilles et ridiculiser la Nation malgache tout entière. Mais les établissements Le Quartz ont été fermés car le groupe Tiko a investi dans ce secteur minier.

Qu’est devenue la Savonnerie Tropicale, fleuron de l’industrie malgache depuis le retour de l’Indépendance ? Noyée dans la masse de ces produits d’exportation à moindre coût, autorisés mais nocifs et dangereux et pour le tissu économique malgache lui-même et pour la santé des consommateurs. Saviez-vous que dans les Magro, grandes surfaces au groupe Tiko, on ne trouve aucun produit de la Savonnerie Tropicale ? Elle est belle la notion de fierté malgache vantée par Ravalomanana himself qui monopolise tous les produits laitiers et l’huile de table à Madagascar. Ce ne sont que les exmples connus car énormément de petits fermiers et riziculteurs de la région du lac Alaotra ont été purement et simplement dépouillés sous la peur. En passant, le président Ravalomanana ne parle plus de la fameuse RN 44 reliant Antananarivo à Ambatondrazaka. Encore un coup d’éclat mensonger à son compte qui devient de plus en plus lourd.

Actuellement, ce sont les deux sociétés gérées par l’épouse du maire Andry Rajoelina (Injet et Doma Pub) qui vont faire l’objet d’un contrôle fiscal. Les 27 et 28 janvier 2009. Ce, immédiatement en réponse à la démonstration de force des Antananariviens, le 17 janvier 2009, lors de l’inauguration de la Place de la Démocratie à Ambohijatovo. Pire encore, après avoir fait enlevé par cinq colonels, le matériel de transmission/diffusion de la télévision Viva, en s’introduisant dans les locaux d’Ambohimitsimbona comme de vulgaires cambrioleurs, le pouvoir Ravalomanana a adressé une lettre de mise en demeure à la radio Viva, considérant l’émission « Anao ny fitenenana » (A vous la parole), comme une « incitation à la désobéissance civile ».

Tout se passait à Sandton City mais le Sommet était bien le Sommet de Johannesburg

Mais plus pire encore, bien que ces termes soient impropres : le contrôle fiscal que le pouvoir actuel compte effectuer auprès des sociétés du père de l’épouse du Maire, M. Razakandisa, donc beau-père du Maire Andry Rajoelina. Et vous voulez encore que j’écrive cet article en utilisant des mots plus « modérés » ? En résumé donc, à Madagascar, le terrorisme se trouve au sommet de l’Etat. Dernière aberration. Le Premier ministre a annoncé que le Sommet de l’Union africaine aura lieu à Ivato et non à Antananarivo. Décidément, ces terroristes n’ont plus aucune décence. Ayant été le seul journaliste malgache à avoir couvert le Sommet pour le Développement durable en Afrique du Sud, en septembre 2002, je répondrai ceci : le Centre de Convention (Convention Center) ainsi que l’hôtel Hilton, lieux de toutes les conférences et de la réunion des dirigeants des pays francophones, se trouvent à Sandton City, province du Gauteng. Mais le Sommet s’appelait et est toujours connu comme étant le Sommet de Johannesburg pour le Développement durable !
Dans cette manière de diriger la Nation, l’insécurité règne à Madagascar : insécurité de l’environnement des affaires pour les opérateurs nationaux ; insécurité dans le devenir même des Malgaches qui n’auront pas la même vision que Marc Ravalomanana à la fois président de la république, Premier ministre, ministre de tous les secteurs, chef de région et chef fokontany. De mémoire de journaliste, métier que j’exerce depuis plus de 20 ans, je n’ai jamais vu de président de la république passait autant de fois à la télévision. Pratiquement tous les jours. Et, dans ce contexte de la télévision, le pouvoir actuel est en train de dresser un pylône, juste devant les locaux de la radio Viva à Ambohimitsimbona, pour y monter un émetteur de très haut voltage afin de brouiller les ondes de la FM 98.8.

Yes, Mister Président Barack Obama : You have make deep reflexion and know what’s exactly happen in Madagascar before helping its “poo”r people… thank’s a lot

Les coups bas les plus vils proviennent bel et bien de ce régime qui n’a qu’une idée en tête : mener à bien, coûte que coûte, l’organisation du Sommet de l’Union africaine. Mais comme la déclaré le Président Abraham Lincoln, idole donc du Président Barack Obama : “ You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time ”. En français : Vous pouvez indéfiniment tromper certaines personnes, ou encore tromper tout le monde pendant un certain temps, mais vous ne pouvez indéfiniment tromper tout le monde. Et le peuple magache est prêt pour le « Struggle and Sacrifice » comme l’a dit le Président Barack Obama, le 20 janvier 2009. Because Marc Ravalomanana is a pure Outlaw qui ne respect, ne défend ni ne protège la Constitution malgache. Enfin, il ne pourra jamais mettre tout le monde en prison.

Madagascar, pays pauvre parmi les pauvres qui, pourtant, recèle des richesses sous-terraines qui n’existeront plus d’ici un quart de siècle pour les générations futures ; Grande île qui se permet d’exporter de l’eau douce et potable en Arabie Saoudite sera le numéro 1 du terrorisme d’Etat à travers le monde. Cela ne fait pas sourciller ce Louis XIV du Troisième Millénaire et sa cour dont l’un, en l’occurrence le ministre des Finances et du Budget, Hajanirina Razafinjatovo, n’a pas hésité à déclaré ce qui suit à la Tvm : « Le Président des Etats-Unis a bien un Force One et certains chefs d’Etat en ont même deux ». Bravo ! Mais pour Barack Obama, le démocrate, et Marc Ravalomanana, le capitaliste terroriste d’Etat, le combat pour un mieux-être de leur peuple respectif ne sera jamais le même.

« Nous, Malgaches, nous allons prendre notre destin en main », avait déclaré Marc Ravalomanana orbi urbi. Mais sa vraie pensée et la phrase complète est indéniablement : « Nous,

Robert Gabriel Mugabe qui n’a rien de l’ange… Gabriel

Malgaches, nous allons prendre notre destin en main avec l’argent des autres ». En malgache cela s’appelle « Kapoka tsy miala vola ». Moralité : donnez, donnez encore à ce terroriste d‘Etat qui ne se contrôle plus pour arriver à ses fins. Mais tout à une fin, justement, face à un peuple qui demeurera après lui. Reste à savoir, dès à présent, lorsque le moment arrivera : parviendra-t-il a réussir à s’enfuir sur son beau Boeing 737-700 à 60 millions de dollars dont on ignore d’où ils proviennent ? Aucune trace dans la loi des finances 2009. Cette somme représente les 70% du budget de la présidence malgache. Ensuite, pressé par le représentant du Fmi, le même ministre Hajanirina Razafinjatovo a répondu que la moitié a été payée par Ravalomanana. A qui, dès lors, appartient ce gadget ? Dernière information : selon Roland Ratsiraka, un ministre en exercice et un député l’a informé que la société Daewo Logistics « a avancé de l’argent pour l’acquisition de ce Boeing ». Voilà le résultat de la « transparence » et de l’imbécilité intelligente de dirigeants malgaches actuels. Radio trottoir est de retour. En tout cas, que dire de plus sinon que, récemment, un très haut responsable de ce groupe qui compte acheter des centaines de milliers d’hectares de terres arables malgaches étaient bien présent à Madagascar récemment. Ah ! Il sera superbe d’hypocrisie ce Sommet de l’Union africaine. Der des der : la radio Ravinala de Manakara vient d’être fermée

A présent, traducteurs anglicistes, au travail et merci au nom du peuple malgache. Personnellement, je suis convaincu que le Président démocrate Barack Obama n’ira plus cautionner ce régime terroriste et totalitaire jusqu’au bout de ses propres cauchemars (« nightmares »). Car Marc Ravalomanana est tout ce qu’on veut sauf un authentique démocrate. C’est un homme aux abois, de plus en plus isolé (plutôt qui s’isole), qui accumule tout ce qu’un homme sensé ne penserait même pas à faire. Enfin, rappelons-nous le président français Nicolas Sarkozy qui a dit, à Dakar : « Nous ne sommes pas responsables des dictateurs africains ». La France qui n’a même plus d’ambassadeur depuis le renvoi honteux de Gildas Le Lidec. Cela va finir par un retentissant : Marc Ravalomanana doit partir ! Au même titre que Robert Mugabe qui, s’il s’ancre à sa place, débarquera à l’aéroport d’Ivato, en juillet prochain. Mais qui l’applaudira ?

Jeannot Ramambazafy – 23 janvier 2009

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Les comptes de fait de Marc Ravalomanana

Tikoland

Panorama sur l’Empire Tiko ou Tikoland

Au moment où j’écris (25 janvier, 2h du matin), on m’avait averti que des blindés d’Arivonimamo (45km de la Capitale) et un avion ATR de Diego Suarez convergent vers Antananarivo. Vite, style express sur des comptes de fait qui ne sont pas un… conte de fée.

Pourquoi cet article ?

Bailleurs de fonds, partenaires des pays amis, allez-vous encore longtemps être complice de ce président qui a tout raflé en l’espace de 7 ans ? Ce n’est pas à moi de prouver quoi que ce soit. C’est à lui de montrer que ce qui suit n’est qu’un tissu de mensonges, du sensationnel, du « scoop » de la part d’un journaliste qui veut se faire un nom. Aza fady ! Mes aïeux ont lutté depuis bien avant l’arrivée du général Joseph Gallieni, du temps des « Menalamba », vers 1880. Et moi, je lutte depuis mai 1972 contre toutes les formes d’injustice, d’inéquité, de dilapidation des richesses malgaches par un groupe d’individus sans scrupules. Si le régime Arema de Didier Ratsiraka avait la fâcheuse manie de détourner les deniers et les aides publics, le régime Tim de Marc Ravalomanana vend jusqu’à la Terre-de-mes-Ancêtres ou littéralement « Tanindrazana ». Trêve de bavardages et écarquiller bien vos yeux.

Chassez le naturel, il revient au galop…

Norbert Lala Ratsirahonana

Norbert Lala Ratsirahonana


Entre 1996 et 2001, on ne sait pourquoi, le Premier ministre d’alors, Norbert Lala Ratsirahonana a octroyé une exonération douanière à la société Tiko. Sans cette exceptionnel « cadeau », Marc Ravalomanana aurait du payer 750 milliards fmg. Elu président, la société Tiko s’exonère toujours de droits de douanes et même d’impôts. Comment voulez-vous qu’il ne soit pas devenu milliardaire ? Ce n’est pas son salaire de président qui peut lui permettre de distribuer de l’argent comme s’il n’en avait pas bavé. Mais c’est logique, n’est-ce pas ?

 

 

 

 

Pierrot Rajaonarivelo

Mais pour en revenir un peu en 2001, saviez-vous que du temps de la vice-Primature de Pierrot Rajaonarivelo, la société Tiko n’a jamais payé ses impôts d’un montant de 250 milliards fmg, réclamés alors par le vice-Premier ministre ? Fait étrange, l’agence de la société Tiko, sise à Tanjombato, est victime d’un incendie qui a ravagé tous les dossiers s’étant trouvé dans le bureau de sa comptabilité. Plus aucun moyen de vérifier quoi que ce soit alors… Ceci explique sans doute le fait d’empêcher ce Pierrot de revenir pays ? Il ne faut plus s’étonner de rien.

Action…naire !

 

 

 

 

Une fois au pouvoir, ce sera la porte ouverte à tous les abus financiers effectués sur le dos de la Nation même. Nation qui, rappelons-le, est composée du peuple. Ayant créé la société Alma pour Asa Làlana Malagasy ou Travaux routiers malgaches, tous les marchés de bitumage de la ville d’Antananarivo, dont le maire était Patrick Ramiaramana, lui sont carrément donnés car sans appels d’offres aucuns. Dans le courant de l’année 2002, la famille Ravalomanana s’associe au géant sud-africain Shoprite Holding Ltd (présent dans 17 pays d’Afrique) pour racheter au Monégasque Cyrille Juge, le supermarché « Prisunic » (Grand Magasin de Madagascar ou GMM S.A.) qui se trouvait place de l’Indépendance à Antaninarenina Antananarivo. Depuis, aussi facilement qu’un 4 amis monte son taudis en carton, il existe des Shoprite un peu partout. Le dernier en date étant celui situé sur la route de l’université. L’hôtel Hilton, plus exactement ses murs, devenu Hôtel Carlton le 2 novembre 2007, a été vendu par la société Henri Fraise et Fils à la société Tiko qui, extraordinaire, possède des actions à hauteur de 40% dans l’hôtel Colbert.

Le bulldozer Tiko

Les prestigieuses sociétés qui ont fait la fierté de la révolution socialistes son passées entre les mains de la société Tiko. Il s’agit de : Somacodis, Sinpa, Sice. Cela, sans transparence (ce n’est pas le fort du régime Tim) et en totale violation de la loi et des conventions signées pourtant l’Etat malgache. Pour bien ficeler les affaires, Marc Ravalomanana a fait appel à des cadres de Tiko pour les nommer directeurs financiers de ministère. Cela aide énormément dans l’achat de fournitures « tous azimuts » chez Magro pour Malagasy Grossiste (du groupe Tiko) sans la « contrainte » d’appels d’offres. Comment le peuple souverain pourrait-il savoir cela ? Dans ce qui suit, il ne faut pas rester amnésique car c’est aux dirigeants de démontrer le contraire : des centaines de milliards de fmg en billets de banque usagés destinés à être brûlés, ont été « récupérés » pour étoffer les caisses de Tiko et du parti Tim au pouvoir. Vous savez, même les sorties nocturnes des sorcières ont des témoins… (proverbe malgache).

Histoire d’huile et de vaches

Concernant la fameuse détaxation de 2005 : la société Tiko Oil en a été une bénéficiaire exponentielle. Ainsi, si l’huile raffinée importée par ses concurrents était taxée de 20%, l’huile brute importée par Tiko Oil pour traitement sur place était donc exempte de toute taxe. Du coup, il n’est exagéré d’affirmer que le chiffre d’affaires de Tiko Oil a triplé le temps de la détaxation qui a été finalement abandonnée par la suite. Toutes ces actions vers le développement personnel rapide (et durable ?) sont discutées dans les couloirs du pouvoir. Mais personne n’ose en parler clairement. Mais non seulement les murs ont des oreilles mais les mécontents jacassent… En 2005, l’Etat donc le Tim donc Tiko, a importé ces fameuses vaches hollandaises « be ronono » ou Holstein (prononcez «olchtahine»). Tous les agents du ministère de l’Elevage qui s’était dressé contre ce projet de développement rapide pour Tiko ont été définitivement mis sur la touche. Et, comme par hasard, plus de la moitié de ces vaches haut de gamme -car à 1.500 euros par tête-, a été achetée par Tiko, of course. Mais l’autre moitié dépérit de dépaysement car quel « Malagasy Farmer » pourrait se payer ne serait-ce que la queue ? Des exemples de ce genre, indiquant comment marchent les affaires tikoesque par rapport aux affaires nationales réelles, il y en a des masses. Mais tout cela nous amnèe à l’Empire Tiko. Qu’est-ce ?

Corruption : l’exemple vient d’en haut

En 7 ans de pouvoir Marc Ravalomanana a réussi à atteindre deux extrêmes. D’un côté, un peuple qui se paupérise d’année en année, gavé de promesses et d’espoir perdus ; de l’autre côté, une société agro-alimentaire dont le renom a dépassé les frontières de Madagascar. Au début donc, la société Tiko a été créée, mi-1980 grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, à travers la Société financière internationale ou SFI et surtout la bienveillance du président Didier Ratsiraka qui s’en mord encore les doigts. Comme partenaires prestigieux de départ, il y avait Unilever et Tetra Laval, le roi de l’emballage (pack) mondial. Marc Ravalomanana est un homme pressé. Tellement pressé qu’il commet une infraction qui va finir par être une habitude. Mais en tant que détenteur de tous les pouvoirs, il ne sera plus jamais inquiété. Même que les bailleurs de fonds vont continuer de bayer (ou bailler) aux corneilles (prenez un dictionnaire si votre culture est moyenne). Ainsi, le 1er Septembre 1988, par ordre du Substitut du procureur de la république d’Antananarivo, Jacqueline Rakotomanga, le sieur Marc Ravalomanana a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Antanimora sous le n°230-RP/88/TSE/130FAME/JR. Ce, pour corruption en tant que Directeur général de la société Tiko. Il avait corrompu financièrement Jérôme Rabotovao alors Directeur technique de la société Lalasoa -une laiterie de transformation du soja à Ambatolampy- lors de sa privatisation. Témoin de cette corruption : Régine Rakotondrabe alors Directeur général de la société Lalasoa.

TIKOLAND ou l’empire tous azimuts

Depuis 7 ans donc (7 ans de malheur pour la majorité des Malgaches), la société Tiko est devenu un groupe, un empire économique très puissant. Il comprend, depuis : TIKO (tous les produits à base de lait, les jus de fruits, l’eau minérale) ; TIKO OIL PRODUCTS ou TOP (huile de tournesol, de soja…) ; TIKO AGRI (collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières. Un champ très vaste…) ; TOAMASINAOIL PLANTS ou TOP II (tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko a l’entière monopole à Madagascar) ; IKO (tout ce qui glace) ; TIA (produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat) ; TIKO FARM (tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées en plus de la collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural ; FEED MILL (tout ce qui a trait à l’alimentation des animaux de ferme, particulièrement les provendes à base de maïs et manioc). Mais Marc Ravalomanana sait aussi qu’il maîtrise la diversification. Ainsi, dans le domaine de l’audiovisuel, il y a le groupe MBS (Radio et télévision qui émettent partout dans la Grande île, « à titre d’essai » depuis 6 ans), MADA RADIO (uniquement à Antananarivo alors pourquoi diable ce nom ?) et RADIO FAHAZAVANA (radio évangélique pour confesser ses péchés, sans doute…) ; dans la presse ; il y a « LE QUOTIDIEN » et « NY VAOVAONTSIKA », plutôt feuille de louange et de propagande que grand journalisme, à quelques rares exceptions. Pour les grandes surfaces, il y a les MAGRO ou Malagasy grossiste implantées, en majorité sur des terrains étatiques parce qu’on peut tout se permettre quand on a tous les pouvoirs. Le MAGRO à Ankorondra a même un AUDITORIUM pour les réunions du parti Tim et même pour des spectacles à caractère culturel. Dans le domaine de l’impression, car çà marche ! Il y a MBS IMPRIMERIE et BLUE PRINT. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Et nous

pouvons compter sur TIKO GROUP BTP (spécialisé dans la fabrication de produits pour BPT comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture bref tout quoi !) ; ALMA pour Asa Lalàna Malagasy qui rafle tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, au lieu nommé « Fasan’ny Karana » ; CCM pour Compagnie de construction malgasy (bureau d’études de génie civil, construction de routes (encore !), de barrages…).

Après avoir évincé sans état d’âme KOBAMA d’Edgard Razafindravahy, l’empire Tiko a créé MANA MADAGASCAR, une minoterie qui se trouve dans… l’enceinte même du port de Toamasina, ville bombardée subitement (après le revers du Tim face au Tgv d’Andry Rajoelina aux communales de décembre 2007) Capitale économique de la Grande île !

Des hangars pour jets privés

Hangar Tiko à Ivato aéroport

Hangar Tiko à Ivato aéroport

Pourquoi rester sur terre ? Ainsi, il y les HANGARS TIKO pour jets privés et pour TIKO AIR (un ATR pour le moment, photo plus haut). Pour l’instant il en existe un mais un second est dans les airs (façon de parler) avec une commande chez Reidsteel aero UK. Puisque vous commencez à me traiter de menteur en disant que j’exagère, je vous donne le lien concernant ces hangars.
C’est : http://www.reidsteel.aero/francais/recent/tiko_hangar.htm

Abattoir et Boeing 737-700

 

L’abattoir d’Antananarivo

En octobre 2008, l’empire contre-attaque en acquérant très -trop- facilement l’abattoir de la route digue à Antananarivo. Pour inaugurer les travaux de réhabilitation, il est venu en hélicoptère sans aucun journaliste. Donc, pas de photos récentes. Puis, sans se soucier des problèmes socio-économiques et environnementaux que cela créera, il fait procéder à un remblayage impitoyable des environs jusqu’à Andohatapenaka. Enfin, pour couronner le tout, au nom de la République de Madagascar, Marc Ravalomanana fait acheter par son ministre des Finances, un des Boeing des studios Walt Disney, pour la « modique » somme de 60 millions de dollars. Encore un hic, étant donné que personne ne peut expliquer clairement d’où est sorti cet argent. Mais jusqu’où ira cette soif ? Jusqu’à TIKO MINERALS, TIKO BUS, TIKO MARINE… Si cela n’existe déjà. Et le Map dans tout çà? Un attrape-bailleurs de fonds ?

La finalité est dans l’évangile selon Saint… Marc

Marc Ravalomanana, vice-Président de la Fjkm (Eglise protestante réformée de Madagascar) devrait pourtant être au courant ce qui suit : Ce n'est peut-être pas impossible, mais il est en tout cas difficile aux riches de devenir citoyens du royaume de Dieu. C'est dans la Bible : « Jésus, regardant autour de lui, dit à Ses disciples : "Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu !" Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, Il leur dit : "Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu" ». Marc 10.23-25 (SEG). Et en plus, il se prénomme Marc !

Coupable d’écrire la vérité

La vérité selon Saint Justin

La vérité selon Saint Justin

Ainsi donc, vous savez, à présent, que le développement rapide et durable est réellement vécu à Madagascar. Qu’est-ce donc qui empêche les autres Malgaches de faire pareil ? Là est la question… capitale. Pour tous ces faits très obscurs, un jour ou l’autre Marc Ravalomanana aura à rendre des… comptes. Ce qui est malheureux, c’est que nombre de membres du parti Tim croient avoir affaire à un ange. Ils ignorent que le monde des affaires -comme celui du show-business- est un monde de requins sans pitié. Enfin quoi aussi: on ne dirige pas une Nation à coups d’ordonnances ou comme si c’était sa propre usine. D’où le nom de Tikoland appliqué à l’ensemble de Madagascar. En attendant (quoi, au fait ? La bassesse de m’arrêter ?) j’ai le cœur et l’esprit soulagé et je pourrais aller être jugé en plaidant coupable d’avoir écrit la vérité. Rien que la vérité, Madame le Juge ! Enfin, de toutes manières, Marc Ravalomanana n’avait-il pas dit aux journalistes de dire la vérité ? (« Lazao ny tena marina »).

 

 

 

 

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Marc Ravalomanana, 17 mars: fuite après démission transformée en coup d’Etat

CLIQUEZ ICI POUR VOIR CETTE VIDEO SUR LE 17 MARS 2009 A MADAGASCAR

17 mars 2009-17 mars 2012. Cela fait trois ans exactement que Marc Ravalomanana, avant de prendre la fuite pour l’Afrique australe, a dissous son gouvernement, remis ses pouvoirs à un « directoire militaire » monté de toutes pièces, contrairement aux dispositions de la Constitution de la IIIè république qui stipule que c'est le Président du Sénat qui assure l’intérim en cas de vacance du chef de l'Etat. Un flagrant acte anticonstitutionnel de la part des chefs des "légalistes". L’histoire ne pouvant reposer sur des histoires inventées pour les yeux du vieux beau Marc, voici le devoir de mémoire de madagate.com à travers une vidéo reposant sur des faits ayant existé qui constituent la seule et unique vérité. Le reste n'est que fanatisme et culte de la personnalité.

Depuis quelque temps, Ravalomanana se tait, après avoir promis maintes fois un retour triomphal à ses vaillants partisans qui ont le mérite de le vénérer jusqu’ici. Quelle est la raison de ce silence ? L’Histoire, toujours elle, nous l’apprendra tôt ou tard. Pour le moment, revivez en vidéo le 17 mars 2009 à Madagascar.

Dans cette vidéo : CLIQUEZ ICI

Les déclarations en malgache de Marc Ravalomanana, à la TVM, le matin du 17 mars 2009, de sa décision personnelle (« hevitro samy irery ») qui a fait mettre à la mode le mot « unilatéral » ;

La traduction en français de cette décision unilatérale et de la teneur de celle-ci est dans la vidéo

L’intervention téléphonique EN DIRECT de la correspondante de France 24, toujours ce 17 mars 2009

L’analyse d’Albert Bourgi sur le thème « Madagascar : coup d’Etat ? ».

Enfin ce qu’a dit le Président Sarkozy lors du sommet de l’Europe, le 20 mars 2009

Jeannot Ramambazafy – 17 mars 2012

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Marc Ravalomanana : condamné à perpétuité pour la tuerie du 7 février 2009

Marc Ravalomanana, Président de Madagascar de mai 2002 au 17 mars 2009

Une première dans les annales de l’Histoire politique de Madagascar, à propos de génocides qui ne disent pas leur nom : contrairement à l’amiral Didier Ratsiraka, dont on a clairement entendu la voix donnant des ordres de tirer sur la foule, le 10 août 1991 -qui n’a fait l’objet d’aucun poursuite judiciaire jusqu’à présent-, Marc Ravalomanana, président démissionnaire, a été jugé et condamné à la prison à perpétuité.

Me Hanitra Razafimanantsoa

Voici la version officialisée par Me Hanitra Razafimanantsoa, l'un des avocats du président démissionnaire et aussi avocat attitré du groupe Tiko : " M. Ravalomanana a été condamné par défaut aux travaux forcés à perpétuité pour meurtre et complicité de meurtre ".

7 février 2009. Ne jamais oublier que le sang des martyres crie toujours que justice soit faite

Sentence prononcée après un procès de deux jours et une nuit qui s’est achevé, ce samedi 28 août 2010, vers 6h du matin (heure de Madagascar), au palais de justice d’Anosy Antananarivo, devant la cour criminelle. Marc Ravalomanana a été reconnu coupable d’avoir donné directement les ordres pour tirer sans sommation sur la foule.

Avec Marc Ravalomanana, et pour la même sentence, sont condamnés :

- le général Raoelina qui a été reconnu coupable d'avoir été le donneur d'ordre direct ;

- le colonel Ralamboarison Serge ;

- le gendarme GP2 Fikisy Lidy, tireur d’élite qui a délibérément fait feu sur la foule, parmi d’autres tireurs embusqués, à l'intérieur et à l'extérieur (bâtiments administratifs) du palais d’Ambohitsorohitra, dont le caporal Jeannot Fatima, l'adjudant Kotokely Manahirana, le colonel Ambroise Razanakoto, le colonel Jadifara, le capitaine René Berthin.

Il y a eu d’autres condamnés à perpétuité, ils sont quatorze au total pour être plus précis, mais ces condamnés sont les plus connus du public. Par ailleurs, ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement avec sursis :

- le commissaire Rakotovao Nambinintsoa (Nambininy) ;

- Richard Randrianarimanana, directeur adjoint de la sécurité présidentielle ;

- Randrianandraina Ralitera.

Au total, ils étaient 18 co-accusés qui ont comparu devant la cour criminelle.

Quant à Odilon Parfait, il a été relaxé au bénéfice du doute.

Me Joseph Breham

Peu satisfaits de cette sentence, certains membres de l’association des victimes du 7 février (AV7) songeraient à faire appel (le conditionnel est de rigueur). Maître Joseph Breham, avocat et maître de conférence associé en droit international pénal à l'université des sciences sociales de Toulouse (France) -qui défend les intérêts des victimes- entend, lui, amener l’affaire au-devant du TPI (Tribunal pénal international). Encore un énième épisode à attendre sur cette affreuse tuerie malgacho-malgache.

Rappelons que ce genre de tuerie a eu lieu en avril 1971 dans le Sud de la Grande île  (révolte contre la famine menée par Monja Jaona, réprimée par le pouvoir Tsiranana et considérée comme une "jacquerie" par les médias français à l'époque); le 13 mai 1972 devant l’hôtel de ville d’Antananarivo (mouvement estudiantin pour la révision pour la malgachisation des cadres et récupéré par les politiques comme Manandafy Rakotonirina et son parti des "petits" ou MFM, contre le pouvoir Tsiranana); le 10 août 1991 aux abords du palais d’Iavoloha, dans la banlieue sud d’Antananarivo (lors d'une "Grande marche de la liberté" dirigée par le professeur Zafy Albert contre le pouvoir Ratsiraka) et le 7 février 2009, devant le palais d’Ambohitsorohitra. (volonté de tout un peuple d'y mettre en place Monja Roindefo, nommé Premier ministre sur la place du 13-Mai, contre le pouvoir Ravalomanana). Seul ce dernier carnage a donc fait l’objet d’un procès avec la condamnation du commanditaire et des bras armés. Ainsi, qu’on le veuille ou non, et malgré cette crise qui certains veulent faire perdurer, il y a tout de même une justice sur… terre.

Avec cette condamnation, la mouvance Ravalomanana n'a vraiment plus sa raison d'être. Comme la mouvance Rajoelina, d'ailleurs, depuis qu'Andry Rajoelina a décidé de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles de la IVè future république de Madagascar. Il faudra donc raisonner en parlant de partis politiques. et non plus de mouvances La Communauté internationale, cheville ouvrière du fiasco de la réunion organisée par la Cnosc (Coordination nationale des organisations de la société civile) à Vontovorona en est-elle consciente ou bien la situation délétère actuelle lui convient-elle pour faire du "Tetezamita" (période transitoire) une "Teteza-mihitatra" (littéralement : pont élastique, à rallonge) ?

Jeannot RAMAMBAZAFY – 28 août 2010, 9h30mn (heure de Madagascar)

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Marc Ravalomanana : le lourd passif que Me Hanitra cherche toujours à défendre

Marc Ravalomanana, l'homme qui a su tromper son monde. Mais si on peut tromper quelqu'un une fois, on ne peut tromper tout le monde tout le temps. Toutefois, à sa décharge, il aurait du savoir que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument

A force de parler de soi, et de parler pour ne rien dire, on finit par attirer l'attention. En fait, les gesticulations de Me Hanitra Razafimanantsoa et ses pairs, comme Mamy Rakotoarivelo, sont des arbres qui cachent une forêt de faits d'armes réels et véridiques, œuvres d'une véritable association de malfaiteurs dont le chef est Marc Ravalomanana. Me Hanitra et consorts veulent, à présent, le faire passer pour une victime. Si je publie à nouveau ce dossier paru en mai 2010, c'est entièrement de la faute de cette bougresse qui a oublié que, parfois, le silence est d'or. Mais, encore une fois, elle ne perd rien pour attendre. En attendant, à elle de prouver que tout ce qui suit est un tissu de mensonges. Son domaine privilégié. Elle m'a appris à conjuguer le verbe « s'acharner » à sa façon. Tu t'acharneras ? Je m'acharnerai ! Et la vérité finira toujours à avoir raison du mensonge.

Sur la tête du beau Marc, devenu résident sud-africain, plane pas moins de 13 dossiers traitant d’affaires civiles, commerciales et pénales. Pour ce dernier sujet, nous avons la tuerie du 7 février 2009 récemment traitée par la chambre d’accusation de la Cour d’Appel d’Antananarivo (et actuellement par la justice sud-africaine, l'empêchant de sortir d'Afrique du Sud). Il s’agit du dossier n° 6052-Rp/09/11-Cr/J3/09. L’enquête se poursuivant et comme il existe un lien avec la politique politicienne des assassins (Le terme assassin vient entre autres de l'arabe حَشَّاشِين, haschashin (« les gens qui fument le haschisch, herbe ou cannabis »), je laisserai cela en suspens pour vous révéler les autres dossiers civils et commerciaux.

Pour le dossier n°6 992-Rp/09/16-Cr/J3/09, relatif à l’achat du terrain sis à Andohatapenaka sur la route digue, Marc Ravalomanana a été condamné à 5 ans de travaux forcés. Il avait acquis ce terrain qu’il a fait remblayer avec l’argent de la région Analamanga, des deniers publics donc. Un montant de 3.654.140.000 ariary exactement. Purement et simplement détournés grâce à Fidy Ratsimbazafy alors chef de la région, accusé d’abus de fonction. Concernant le fameux Boeing « Force One II », Marc Ravalomanana a été condamné à 4 ans d’emprisonnement ferme pour avoir fait acheter ce Lear Jet pour un prétendu montant de 60 millions de dollars. Achat réalisé par l’ancien ministre des Finances Haja Razafinjatovo, évaporé dans la nature. Cet argent a été décaissé du port de Toamasina et des assurances Aro.

Venons-en maintenant à l’empire Tiko, société qu’il a fondé et qui s’est agrandi en moins de temps qu’il faut pour le dire. Mais tout a été découvert. En fait, il a utilisé la puissance publique pour laisser des tas de casseroles, inconnues s’il ne s’était pas enfui en Afrique australe. Cela relève des domaines civil et commercial. En juillet 2009, 1.940 tonnes de riz saisis chez la société Magro ont été mis en vente publique. Car cette filiale de Tiko devait à la Direction générale des Impôts, une somme d’impayés chiffrés à 204.075.718,56 ariary. Par ailleurs, les services des Douanes ont révélé le non-paiement de droits et taxes à l’importation d’une valeur de 26.066.764,982 ariary. Cela a été payé in extremis le 10 mars 2010. Pourquoi avoir attendu ? Du côté d’Air Madagascar, les impayés de la société Tiko s’allongent. Nous en sommes actuellement à 1.527.207.964,32 ariary. Et ce n’est pas fini…

Les filiales de Tikoland, Fanampy Rice Sa et Tiko Sa doivent aussi quelque 967.600.000 ariary à la Sonapar qui a eu le malheur de leur avancer cette somme en guise de capital de démarrage. Actuellement, ce dossier n°402-Ap se trouve en appel. Comme l’est le dossier n°41-Ap sur l’argent emprunté à la société d’assurances Aro, d’un montant de 18.187.287.614,40 ariary. Impayés à ce jour. Sûre d’être au-dessus des lois, grâce à son fondateur devenu président de la république, la société Tiko SA s’est permis de ne pas s’acquitter des coûts de prestations médicales pour son personnel dirigeant. Ainsi, le Pavillon Sainte Fleur de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (Hjra) d’Anosy a été obligé de traîner Tiko SA devant le tribunal de Commerce pour le non paiement de 2.082.943,28 ariary. Le dossier est en cours de traitement.

En fin de compte, l’empire Tiko n’aura été qu’un gigantesque conglomérat commercial, protégé par le Président Ravalomanana, qui n’a eu de cesse d’être un très mauvais payeur dans tous les domaines : non paiement des factures de la société Delated & Fils par la société Tiko Oil Products ou Top ; non paiement, par le groupe Tiko, du coût de 40.000 sacs de ciment (soit 680.000.000 ariary) appartenant à la société Seimad ; non paiement, par la société Tiko SA, d’une créance de 200.000 dollars à la société Céréalis Sa (à propos de céréales, c’est évident). Dernière en date : l’expulsion des sociétés Top et Magro du terrain d’Ankorondrano, appartenant à la Chambre de Commerce et d’industrie d’Antananarivo. Les deux sociétés « tikoesques » ne lui avaient pas payé le loyer qui a fini par s’élever à 22.080.000 ariary. Si l’on fait la somme de tous ces impayés, cela nous donne des dettes s’élevant à 250 milliards d’anciens francs arrondis (un euro vaut en moyenne 3.000 ariary et un ariary 5 anciens francs malgaches).

Ces chiffres ne peuvent pas s’inventer. C’est le fruit de longs mois d’investigations. Tout est vérifiable au tribunal d’Anosy et dans les sociétés citées. La tragédie pour les dirigeants malgaches, c’est cette manière de spolier tout ce qu’il y a à spolier. Tant qu’ils sont au pouvoir et, par peur, les créanciers n’osent piper mot. Mais une fois hors du pouvoir, les langues se délient et les « secrets » ne sont pas gardés bien longtemps. Tout cela n’est qu’une infime partie de l’iceberg d’abus de pouvoir en tous genres perpétrés par Marc Ravalomanana via l’empire Tiko ou vice versa. Comment a-t-il pu installer tous ces magasins Magro, à travers l’île sur des terrains ayant appartenu à l’Etat ? Comment a-t-il fait pour avoir la mainmise sur tout le quartier de Faravohitra, à Antananarivo, composé de terrains appartenant aux forces armées malgaches ? Comment a-t-il fait pour contrôler toute la production rizicole du lac Alaotra ?

Que de questions en suspens. Pour y répondre, oui : Dada Marc Ravalomanana doit rentrer au pays car la Justice malgache l’attend à bras ouverts. Enfin, pourquoi mise-t-il sur une amnistie s’il était innocent comme l’agneau qui vient de naître ? Attention : héberger un délinquant est aussi justiciable pour complicité. A y voir de très près, Tim-Tikoland ne fut rien qu’une association de malfaiteurs déguisés en bienfaiteurs. Aïe, aïe, aïe… En réalité donc, ce n'est pas à bras ouverts que Marc Ravalomanana sera attendu par la Justice malgache mais de... pied ferme.

Marc Ravalomanana et la justice sud-africaine

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Pour en revenir à cette histoire de justice sud-africaine et pour certains ignares qui débitent n'importe quoi sur les forums du pro-qui on sait, voici les réalités :

L'Afrique du Sud est un des pays qui ont signé le statut de Rome qui définit les règles de fonctionnement élémentaire de la Cour pénale international ou CPI.

Ce Statut de la CPI a été signé à Rome, le 17 juillet 1998 par 120 états dont l'Afrique du Sud où Marc Ravalomanana réside. Il a été amendé par les procès-verbaux en date des 10 novembre 1998, 12 juillet 1999, 30 novembre 1999, 8 mai 2000, 17 janvier 2001et 16 janvier 2002. Le Statut est entré en vigueur le 1er juillet 2002.

Du 31 mai au 11 juin 2010 s'est tenu la Conférence de révision du Statut de Rome à Kampala (Ouganda).

Conformément à l'article 123 de ce traité, « sept ans après l'entrée en vigueur du présent Statut, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies convoquera une conférence de révision pour examiner tout amendement au présent Statut. L'examen pourra porter notamment, mais pas exclusivement, sur la liste des crimes figurant à l'article 5 », à savoir le crime de génocide, le contre contre l'humanité, le crime de guerre et le crime d'agression.

Pour le moment, Marc Ravalomanana n'est encore coupable de rien, mais les plaintes contre lui ont été jugées recevables. Ainsi, il doit être entendu par la justice sud-africaine dans le cadre de l'enquête sur la tuerie du 7 février 2009. Et pour qu'il soit bien disponible, la justice sud-africaine (indépendante selon le principe de la séparation des pouvoirs) a ordonné au gouvernement de Jacob Zuma de retirer le passeport et tout titre de voyage au nom de Marc Ravalomanana. Ce n'est pas sorcier et c'est cela qu'il faut expliquer dans les medias malgaches, au lieu de mettre à la « Une » les tromperies d'Eliane Naika et Me Hanitra Razafimanantsoa.

Grand dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 30 novembre 2012


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Afrique du Sud, Cour Constitutionnelle. Marc Ravalomanana ne peut pas quitter son lieu de résidence

Je suis vraiment navré de porter ce titre de journaliste, après bientôt 30 ans de métier face à la désinformation systématique de jeunes loups, pantins de politiciens, et qui se complaisent à se croire le 4è pouvoir personnifié. Voici un cas qui devra faire l’objet d’une étude dans les écoles de journalisme. Sous le couvert de « recueillement » et « d’indiscrétions ».

Selon Eugène Rajaofera donc, le Président de la Transition serait responsable de cet "empêchement" de Marc Ravalomanana de revenir dans son pays. Malheureusement, en une journée, beaucoup de lecteurs auront gobé cette énième intox jusqu'au fond de leur esprit déjà embrumé par les manigances de politicards de la Grande île. Encore heureux qu'il n'a pas été question d'un NOTAM (Notice for Airmen). Mais qui sait, demain dans Midi Madagasikara ? Ils n'en sont plus à une propagation de fausses nouvelles près là-bas. Et cela, juste pour défendre les intérêts d'une personne qui n'est jamais que de passage ici-bas. Pauvre Madagascar qui a hérité d'une jeunesse inconsciente pour son propre avenir

L'article ci-dessus a paru à la «Une » du quotidien Midi Madagasikara du 3 juillet 2013, créé en 1985 par la vénérable Marthe Rajaofera Andriambelo. Que peut-elle bien penser de ce "journalisme débridé" ?

Ce « scoop » révélé, voici un article écrit en anglais que je ne vais pas traduire. Que les traducteurs traduisent, et que les « interpréteurs » interprètent selon la position du politicien dont ils sont les porte-parole.


Acting Judge MH Mabena (Constitutionnal Court of South Africa) had heard a case between the former president of Madagascar, Marc Ravalomanana, living in South Africa after a coup in his country during 2009, and a group of eight Malagasy applicants. Originally the eight wanted a court order preventing Ravalomanana from leaving South Africa and making him hand his passport to the court registrar. This was so that he would have to stay here while the Directorate for Priority Crime Investigations (the Hawks) continued trying to establish whether Ravalomanana should be charged with crimes against humanity. When the matter was argued in September, however, the eight suggested a compromise approach to the travel restrictions.

Afterwards, both sides filed heads of argument and Acting Judge Mabena then wrote a decision which he delivered on November 19. During Nel’s speech at The Hague he said South Africa took its obligation to co-operate with the ICC seriously. But, he said, despite new internal laws to ensure co-operation, it wasn’t always easy to provide the assistance needed to investigate such crimes.

Acting Judge Mabena’s decision gives us a glimpse into some of these difficulties.

The eight applicants claim Ravalomanana has committed crimes against humanity, with responsibility for the killing of many civilians by the presidential guard in Antananarivo in 2008 and 2009. In 2010, Ravalomanana was tried in absentia by a Madagascan court, convicted of murder and sentenced to life imprisonment. Since his arrival in South Africa, originally seeking political asylum, Ravalomanana has been given permanent residence.

The acting judge outlined some of the terms of Ravalaomanana’s continuing stay in South Africa, noting that while he was offered limited VIP protection, there were also curbs on his freedom to which he had agreed. The applicants feared that if he left South Africa our courts would lose jurisdiction and the local investigation against him would have to stop. Instead they want the investigation to be finalised and appropriate action taken.

They told the court that the Hawks were trying to establish whether Ravalomanana was involved in crimes against humanity involving murder and torture as part of a widespread systemic attack directed at a civilian population. They also referred to claims that, while living in South Africa, he was involved in a plot to kill Malagasy officials.

Ravalomanana’s legal team argued that his movement should not be restricted. Not even the Rome Statute, setting up the ICC, permitted South African courts to make an order conflicting with our Bill of Rights: like anyone else, he was entitled to travel freely.

The judge, however, pointed to Constitutional Court decisions holding that under certain conditions rights may be limited, and he sanctioned restrictions on Ravalomanana’s freedom of movement so as to facilitate investigations. He can travel freely within South Africa while his passport is lodged with the investigating team; travel abroad, however, is limited to attending Southern African Development Community (SADC) meetings and then only as long as a formal, written SADC invitation is presented to the investigation team. He may also travel to Madagascar if there’s an official SADC recommendation to that effect. But once he’s back, his passport must be returned within 72 hours.

It’s not clear how much this outcome will satisfy either side – or the investigators. But the case does illustrate that South Africa, as part of the wider world, can’t escape involvement in the problems of how to support the ICC in its work of ensuring there’s no impunity for anyone who commits crimes against humanity.


Sources : Carmel Rickard and SAFPI (South African Foreign Policy Initiative), November, 29, 2012

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Voici le résumé de la situation de Marc Ravalomanana, en français.


Bloemfontein, 5 février 2013. Dans une déclaration, la Haute Cour de justice d'Afrique du Sud a rejeté la requête en appel du président malgache évincé, Marc Ravalomanana, à propos de la restitution de son passeport.

Selon une déclaration faite en début février 2013, la Cour Constitutionnelle a pris en considération la requête en appel. Elle a conclu que cette restitution n'était pas dans l'intérêt de justice, à cette étape de l’enquête. « La demande est rejetée ». Le passeport de Ravalomanana a été confisqué en septembre [2012] par la justice sud-africaine. La Haute Cour lui permet de quitter le pays (Afrique du sud) uniquement pour assister (lorsqu'il est invité à assister) à des réunions régionales [sous-entendu: organisées par la SADC].

Lorsque l’on cherche et que l’on cherche bien, on trouve toujours la vérité vraie. Nul n’est aussi aveugle que celui qui ne veut pas voir ; nul n’est aussi sourd que celui qui ne veut pas entendre.


"Cases dismissed" signifie cas (ou requêtes) rejetés

Et malheureusement aussi, seuls 15% de la population Malagasy ont accès à Internet. Ce qui permet à ces zèbres de mentir comme ils veulent. Malgré cela, lisez bien les journaux de Mamy Rakotoarivelo (Midi Madagasikara, Gazetiko). Vous m’en direz des… nouvelles et vous les reconnaîtrez par leur "Une" contraires à la vérité vraie et unique dévoilée ici.

Mais si nous revenons au texte en anglais, il y a toutefois la phrase : " He may also travel to Madagascar if there’s an official SADC recommendation to that effect. But once he’s back, his passport must be returned within 72 hours". Il pourrait aussi aller à Madagascar s’il existe une recommandation officielle émanant de la SADC. Mais une fois de retour (en Afrique du Sud), son passeport devra être restitué dans les 72 heures.


D’où, sûrement, la énième venue annoncée à Madagascar  de Joachim Chissano et le danger de la part de Marc Ravalomanana de jouer au « j’y suis, j’y reste ». Lalao, son épouse, a bien eu tout le monde, avec son histoire de mère à l’agonie. Elle s’est porté candidate et on n’a plus aucune nouvelle de Bebe Razay, devenue « célèbre » malgré elle.

Jeannot RAMAMBAZAFY – 3 juillet 2013

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NB: En ce mois de mai 2015, Lalao Ravalomanana a été officiellement inscrite comme candidate aux élections communales du 31 juillet 2015. Ci-après l'objectif non caché de Marc Ravalomanana (en malgache) et un rappel de sa vraie situation du point de vue de la loi.

"Tiako i Madagasikara prépare déjà 2018"


Eh oui, l'Histoire politique malgache sera-t-elle un éternel recommencement pour toujours aboutir au point zéro du sous-développement durable ? Un constat est, cependant, flagrant: si les électeurs malgaches ont changé, grâce à des canaux d'information autres que la Rnm et la Tvm, Marc Ravalomanana, lui, ne changera plus jamais. Voyez déjà sa manière de rattraper le temps perdu (qui ne sera rattrape jamais, dixit la chanteuse Barbara).

Mis à jour ( Dimanche, 24 Mai 2015 18:36 )