Antananarivo. Enième arnaque «légale» pour gruger le secteur privé

Mardi, 04 Juillet 2017 11:35 Articles
Imprimer

Apparemment, le couple Lalao et Marc Ravalomanana veut faire un grand nettoyage. Mais tout n'est qu'apparence dans la réalité, coincé entre l'envie de se renflouer au plus vite et un régime Hvm lâche et lâcheur mais au pouvoir...

Décidément, il apparait, au fil du temps, que la véritable mission de Lalao Ravalomanana, élue mairesse de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), est de se constituer un trésor de guerre qui servira à financer la campagne présidentielle de son mari ex-maire et ex-président démissionnaire-fuyard.

Ben quoi! Est-ce que l’argent d’Easy Park, celui des dossiers de permis de construire à régulariser, etc. a-t-il permis ne serait-ce qu’un semblant d’amélioration de la vie au quotidien des Antananariviens? Voir et voire! Il faut dire que depuis la nomination de son mari, Marc, en tant que conseiller spécial, la gestion de la CUA se focalise sur toute une série de démarches visant à engranger le maximum d’argent de la part des contribuables (ou non), à travers l’utilisation de textes pseudo-légaux qui sont interprétés pour carrément les obliger à s’y plier.

La dernière trouvaille de l’équipe de Lalao Ravalomanana? Une sorte d’impôts concernant le droit de circulation des poids lourds (camions) dans la circonscription de la commune urbaine d’Antananarivo. Ainsi, du 9 au 30 juin 2017, un employé ECD et un employé ELD ont été mandatés pour une mission extra… ordinaire. Voyez le fac-similé ci-après.

Quelle est l’excuse du second adjoint au maire, Julien Andriamorasata? « Le contrôle sur terrain effectué par les agents municipaux permettra juste de vérifier si ces camions chargés qui circulent dans la Capitale se sont déjà acquittés du droit de circuler ». Mais si l’on ne prend que cette histoire de péage, elle débouche sans coup férir sur un océan de corruption comme pas possible. Qui en a entendu parler auparavant? Personne! 20.000 ariary par passage? Plus aucun particulier ne fera de terrassement alors. Et pour les verbalisateurs «peureux», les véhicules de Colas et compagnie seront aussi considérés comme véhicules d’Etat alors?

Dans cette énième arnaque «légale» pour gruger le secteur privé, les dirigeants concernés ont tous été avisés:

Il leur a été demandé une déclaration de leur parc de véhicules lourds avec carte grise, visite technique et assurance. Et la spirale du fric se poursuit avec la question entêtante: payer combien et combien de fois? Si au moins les contribuables savaient à quoi sert cet argent légalement détourné, personne n’en ferait un plat. Seulement, il apparaît que plus ils paient, plus le réseau routier de la Capitale de Madagascar va en se dégradant sans espoir de réparation sur le long terme.

Quelles que soient les explications données par les responsables de la CUA pour se dédouaner, la vérité est là: les gens casquent sans qu’ils ne perçoivent une amélioration, une embellie de leur environnement, de leur espace vital. Question capitale de … capitaux pour une Capitale à la merci d’une gestion sans queue ni tête qui finira en tête-à-queue (pour rester dans le contexte automobile)? Sous la mairesse Lalao Ravalomanana née Rakotonirainy, la ville d’Antananarivo est devenue la Capitale des maffieux et des mafy ady. Un copié-collé sur le pouvoir central...

Jeannot Ramambazafy – 4 juillet 2017

Mis à jour ( Mardi, 04 Juillet 2017 15:47 )