Andry Rajoelina a été accueilli par Abdoulaye Wade en tant que Chef de l’Etat Malgache. Si l’on sait lire entre les lignes, le Sénégal reconnait l’effectivité du pouvoir transitoire malgache. C’est ce qui est ressorti de leur rencontre au Palais d’Etat de Dakar, le jeudi 28 mai 2009.
« Nous sommes venus expliquer la situation réelle qui prévaut à Madagascar parce qu’il y a une grande différence entre la réalité et ce qui se raconte sur Internet et dans certains médias internationaux », a déclaré le Président de la HAT Andry Rajoelina, à l’issue de la rencontre durant laquelle le cas de Marc Ravalomanana, a été abordé. Le Président Abdoulaye Wade a promis de convaincre à son tour les autres membres de la Communauté internationale.
Face à la presse sénégalaise, le président Andry Rajoelina a été très ferme : « Il est hors de question que l’ancien Président rentre au pays, principalement pour des raisons de sécurité parce que la population malgache s’est levée contre son pouvoir dictatorial, et il ne faut pas non plus oublier le cas de la tuerie du 7 février 2009 devant le Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra ». Puis de rappeler que, contrairement à ce que Marc Ravalomanana ne cesse de répéter, ce dernier a démissionné de son propre gré sur la base d’une ordonnance transférant le pouvoir à un directoire militaire qui l’a ensuite transféré au leader de la « Révolution orange ». Cela conformément à l’esprit de l’article 100 de la Constitution. Et, surtout, pour combler un vide constitutionnel. Décidément, l’étau se resserre autour de Marc Ravalomanana qui s’enfonce lui-même à force de mensonges. Il doit faire sien la phrase qui suit : on peut tromper quelqu’un une fois mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps…
Parmi la délégation malgache effectuant ce périple africain, citons, le ministre des Affaires étrangères, Ny Hasina Andriamanjato et le membre de la HAT, Norbert Lala Ratsirahonana.
Après le Sénégal, la délégation malgache, conduite par le Président Andry Rajoelina, se rendra au Mali et au Burkina Faso, le vendredi 29 mai 2009, suite aux invitations officielles des chefs d’Etat Malien et Burkinabe.
Recueillis par Jeannot Ramambazafy – Journaliste Rédacteur en Chef