Marc Ravalomanana : l’Oscar des mauvais payeurs et le César des arnaqueurs

Jeudi, 19 Avril 2012 07:55 Redaction
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Marc le Martyr ? (Photo: Indepth Africa Magazine)

Tous les dossiers que madagate.com a publié sur les exactions financières et domaniales de Marc Ravalomanana (cf archives, dans Recherche en haut à gauche), se résument dans l’éditorial suivant, publié par La Gazette de la Grande île. Il est toujours bon de se rappeler l’Histoire qui ne changera jamais d’un iota. Contrairement aux histoires à dormir debout émanant d’un culte de la personnalité qui n’existe plus que sur le continent (politique) africain. Devoir de mémoire (www.madagate.com)

EDITORIAL: Le champion de l’inélégance

Mercredi, 18 Avril 2012

Champion national. Marc Ravalomanana est le champion national de la mauvaise foi. Après avoir remué ciel et terre pour obtenir une large amnistie en sa faveur, voilà qu’il prétend qu’il n’est pas concerné par la loi d’amnistie qui vient d’être votée. Ce qui est étonnant, ce n’est pas tant sa mauvaise foi. C’est qu’il arrive à persuader ses zélateurs, de moins en moins nombreux, qu’il est dans son bon droit et qu’il est un petit oiseau blessé et persécuté. Il devrait être rebaptisé Marc le Martyr.

Ceux qui ont connu Marc Ravalomanana, avant qu’il ne soit maire de la capitale puis chef de l’Etat, se souviennent qu’il a toujours voulu jouer au plus rusé. Quand il était capitaine d’industrie, il excellait dans les escroqueries et les abus de confiance en tout genre. Dans sa mauvaise foi naissante, il ne respectait pas les contrats commerciaux et se gardait bien de payer ses fournisseurs. Une fois devenu Président de la République, ça a été pire, il s’est complètement lâché. Il a obtenu la Palme d’Or des pilleurs, l’Oscar des mauvais payeurs et le César des arnaqueurs, en plus d’être, on ne lassera pas de le répéter, le champion, toutes catégories, de la mauvaise foi.

Trois exemples chiffrés suffiront à illustrer notre propos. Premièrement, à l’issue des remblayages abusifs qu’il a ordonnés à Andohatapenaka, à Tanjombato et Ankorondrano, Marc Ravalomanana, à travers ses sociétés, reste redevable de 4 milliards ariary à titre de droits impayés.

Deuxièmement, les dettes fiscales de Tiko entre 2005 et 2009 s’élevaient à 200 milliards ariary. Troisièmement, pour financer l’achat de l’avion Air Force II, qui a couté 110 milliards ariary, Marc Ravalomanana a pioché 63 milliards ariary dans les caisses du Trésor public et 47 milliards ariary dans les caisses de l’Assurance Aro et celles du Port de Toamasina. Ce ne sont là que des échantillons de ce que l’ancien chef de l’Etat a pu faire et de ce qu’il recommencera au centuple s’il revient au pouvoir.
Face à de tels agissements, que penser de l’adage « qui paie ses dettes, s’enrichit » ?

C’est en ne payant pas ses dettes que Marc Ravalomanana s’est enrichi. Pourtant, « à toute chose malheur est bon ». En effet, à trop vouloir courir après la fortune sans régler ses dettes, il a dû fuir pour ne pas payer de sa vie.

Ranary

Mis à jour ( Jeudi, 19 Avril 2012 08:03 )